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Union européenne

Les Européens favorables à la disparition des pièces de 1 et 2 centimes

Selon une enquête de la Commission européenne, les citoyens européens sont favorables à la suppression des pièces de 1 et 2 centimes.

Les petites pièces sont-elles condamnées à disparaître? Bruxelles s'interroge et sonde les Européens. Ces derniers y seraient favorables: selon une consultation publique menée par la Commission européenne auprès de 17.000 personnes issues des 19 États membres de la zone euro, plus de 7 citoyens européens sur dix (72 %) estiment que les pièces d’un et deux centimes ne sont pas utiles pour le paiement en espèces. Par ailleurs, près de la moitié des personnes interrogées déclarent perdre ou accumuler sans les utiliser ces petites pièces.

Pour accompagner leur disparition, 71 % des citoyens européens qui ont répondu à l'enquête publique se disent favorables à l'introduction d'une règle d'arrondi aux 5 centimes d’euro les plus proches – un prix de 9,97 euros serait ainsi arrondi à 9,95 ou 10 euros. Une majorité des personnes interrogées estiment que cette règle devrait être obligatoire (71 %) et harmonisée dans toute la zone euro (77 %). La Belgique a pris un peu d'avance: depuis décembre 2019, les commerçants sont obligés d'arrondir l'addition au multiplie de 5 centimes le plus proche pour les paiements en cash.

Des pièces chères à frapper

L'usage de ces petites pièces pose problème par rapport à leur coût de fabrication: frapper une pièce de 1 centime d'euro coûte… 1,2 centime. En 2013, Bruxelles avait estimé que la facture pour la frappe de ces pièces s'élevait à 12,7 millions d'euros en moyenne chaque année. Mais l'introduction d'une règle d'arrondi aux 5 centimes les plus proches ne serait pas forcément bien acceptée par les citoyens européens, en raison de la perception d'un effet inflationniste qu'elle pourrait avoir. La Commission européenne devrait décider d'un éventuel abandon des petites pièces d'ici la fin de l'année.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV