"Je suis contre le libre-échange quand c'est la loi de la jungle": Macron s'oppose à l'accord avec le Mercosur

Le chef de l'Etat a affirmé que la France "continuera" de s'opposer à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur qui pénaliserait les agriculteurs européens.

"On marche sur la tête". Depuis Bruxelles ce jeudi, Emmanuel Macron a repris le slogan des agriculteurs pour dénoncer l'accord commercial actuellement en négociation entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.

"La France continuera de s'opposer" à cet accord, a assuré le chef de l'Etat. "Je ne suis pas contre les accords commerciaux par définition. Je suis simplement contre le libre-échange quand c'est la loi de la jungle. Ce n'est pas ma vision des choses", a-t-il ajouté.

Les Experts : "Oui a la signature de l'accord de libre-échange UE-Mercosur", Emmanuel Combe - 18/07

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Emmanuel Macron demande "les mêmes règles" pour tous

Le président de la République a dénoncé un texte déséquilibré qui pénaliserait les agriculteurs européens: "Si on dit 'On est pour ouvrir (nos marchés) mais on ne respecte pas les mêmes règles', je ne suis pas pour", a-t-il déclaré. Il a estimé qu'il était inconcevable de "demander aux producteurs européens d'accepter à marche forcée de respecter plus de règles" sanitaires et environnementales "et dans le même temps de continuer à négocier des accords de libre-échange comme on le faisait dans les années 1990". "Ce qu'est exactement le modèle du Mercosur".

"Nous, nous sommes pour des modèles de négociations commerciales, comme on l'a fait avec la Nouvelle-Zélande ou le Chili, de nouvelle génération", a poursuivi Emmanuel Macron, expliquant demander "simplement que les règles environnementales et sanitaires qu'on impose à nos agriculteurs soient les mêmes que celles des pays auxquels on ouvre nos portes".

Le chef de l'Etat a reconnu que la France n'avait pas le pouvoir de "bloquer seule" l'adoption de l'accord entre l'Union européenne et le Mercosur. "Mais ça fait sept ans qu'on nous dit ça et je constate qu'à chaque fois qu'on a élevé la voix et qu'on a montré les incohérences on a été suivi", a-t-il dit.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco