BFM Business
Union européenne

Christine Lagarde choisie pour prendre la tête de la Banque centrale européenne

Christine Lagarde est nommée à la tête de la Banque centrale européenne (BCE). Elle avait été reconduite pour un deuxième mandat de cinq ans à la tête du Fonds monétaire international (FMI) en 2016.

Les dirigeants de l'UE se sont entendus à Bruxelles sur les nominations clés de l'Union. L'Allemande Ursula von der Leyen devient présidente de la Commission et la Française Christine Lagarde prend la tête de la BCE (Banque centrale européenne),ont indiqué mardi plusieurs dirigeants européens.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde se dit "très honorée d'avoir été nominée pour la présidence" de la Banque centrale européenne (BCE). 

"Au vu de ce qui précède, et en consultation avec le Comité d'éthique du Conseil d'administration, j'ai décidé de quitter provisoirement mes fonctions de DG (directrice générale) du FMI durant la période de nomination", a-t-elle ajouté dans un tweet. 

Pour l'heure, l'institution de Washington n'a pas indiqué qui pourrait la remplacer pendant cette période. Cela pourrait être le numéro 2, David Lipton.

Ancienne championne de natation synchronisée, Christine Lagarde (63 ans) est une avocate devenue banquière. Elle parle anglais à la perfection. Elle a déjà brisé des plafonds de verre.

Elle a été la première femme à piloter le prestigieux cabinet d'avocats d'affaires Baker McKenzie, la première à occuper le poste de ministre français de l'Economie et des Finances (2007-2011) sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Elle a aussi été la première à devenir directrice générale du Fonds monétaire international en 2011 avant d'être reconduite dans ses fonctions en juillet 2016. Son second mandat devait s'achever en 2021. En 2018, le magazine Forbes l'avait consacrée troisième femme la plus puissante au monde.

Elle fait aussi volontiers part de ses échecs (elle a raté deux fois le concours d'entrée à la grande école française Ena) ou des contretemps nécessaires dans sa carrière. "Je l'ai réalisé chez Baker quand, n'ayant pas rapporté assez de clients parce que j'étais devenue mère, on m'a annoncé que je ne pourrais pas être 'associée', qu'il fallait attendre une année de plus", a-t-elle expliqué récemment.

Son parcours reste entaché par une décision de la justice française qui l'a déclarée coupable en décembre 2016 d'une "négligence" très coûteuse pour les deniers publics quand elle était ministre, dans un dossier mêlant l'homme d'affaires Bernard Tapie et la débâcle du Crédit lyonnais. Par égard pour sa "réputation internationale", elle a été dispensée de peine.

P.S. avec AFP