Bruno Le Maire estime que le Brexit coûtera 0,1 point de richesse nationale à la France en 2021
Frappées par la pandémie de coronavirus, les économies européennes devront faire face à des perturbations supplémentaires au 1er janvier, date de la fin de la période de transition qui marquera la sortie définitive du Royaume-Uni de l'Union européenne. Mais "les grands perdants du Brexit, ce seront les Britanniques", a rappelé ce lundi Bruno Le Maire sur Franceinfo.
Qualifiant le Brexit de "folie politique, économique et historique", le ministre de l'Economie a estimé que le choc pour l'économie française "sera de 0,1 point de notre richesse nationale en 2021".
"C'est 0,1 point de trop mais ce n'est pas grand-chose au regard de ce que cela va coûter aux Britanniques, et surtout, nous saurons faire face", a-t-il dit, rappelant par ailleurs que le commerce tricolore vers la Grande-Bretagne ne représente qu'environ 33 milliards d'euros, soit "pas grand-chose" là-encore "au regard du volume commercial global de la France".
Le Maire promet de "soutenir" les entreprises affectées
Bruno Le Maire s'est dit "totalement solidaire des pêcheurs" qui risquent de perdre l'accès aux eaux britanniques très poissonneuses en cas d'échec des négociations sur un accord commercial d'ici le 31 décembre. "Nous aurons aussi 150.000 entreprises qui exportent vers la Grande-Bretagne qui vont être touchées, que nous accompagnons depuis des mois, que nous aidons à remplir des procédures douanières qu'elles n'avaient pas à remplir auparavant. Nous serons là pour les soutenir", a-t-il promis.
Ces déclarations interviennent alors que l'Union européenne et le Royaume-Uni ne parviennent toujours pas à trouvé un compromis, à 17 jours de la fin de la période de transition. Ce lundi, le négociateur de l'UE, Michel Barnier, a pourtant estimé qu'un accord commercial était toujours possible avec Londres.
"Nous allons nous donner toutes les chances de parvenir à cet accord (...) qui reste possible", a-t-il dit. "Deux conditions ne sont toujours pas réunies. La concurrence libre et équitable et l'accès réciproque aux marchés et aux eaux. C'est sur ces deux points que nous n'avons pas trouvé de juste équilibre avec les Britanniques. Nous allons donc continuer de travailler" a-t-il ajouté.