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Union européenne

Brexit: un ministre allemand alimente les craintes de pénurie au Royaume-Uni

Boris Johnson.

Boris Johnson. - RUI VIEIRA / POOL / AP / AFP

Le ministre allemand de l'agriculture aurait prévenu que les producteurs allemands pourraient stopper leurs exportations vers le Royaume-Uni en cas de "no deal".

Voila qui ne devrait pas calmer les inquiétudes sur les risques de pénurie en cas de Brexit sans accord au 31 octobre. Selon BuzzFeed News, le ministère allemand de l'agriculture aurait en effet prévenu son homologue britannique d'un potentiel arrêt des exportations alimentaires.

En cause: les incertitudes liées à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Selon le ministre allemand, les producteurs pourraient en effet opter pour la prudence. Et ainsi ne pas risquer de voir leurs produits bloqués dans les ports où des contrôles douaniers devront être rétablis. 

Cette révélation intervient moins d'une semaine après la publication par le Sunday Times d'un rapport parlementaire alarmiste. "Notre pays est au bord d’une crise économique alors que nous nous dirigeons vers un Brexit sans accord. […] Nous sommes devant une urgence nationale, et le Parlement doit être convoqué immédiatement", écrivaient ces parlementaires.

85% des poids lourds bloqués ?

Ce rapport estime que 85% des poids-lourds qui empruntent les différents points de passage entre le Royaume-Uni et l’Hexagone "pourraient ne pas être prêts" aux yeux des douaniers français. Ce qui provoquerait d’importantes perturbations dans les ports pendant trois mois environ.

Une pénurie de produits chimiques destinés à traiter l’eau est également envisagée, même si elle reste peu probable. "Il restera de l’eau potable", a tenté de rassurer Boris Johnson. Le rapport ajoute enfin que "les plans actuels visant à éviter les contrôles généralisés s’avéreront insoutenables" en cas de retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord.

Reçu jeudi à l'Elysée, Boris Johnson a jugé possible de trouver un "bon accord", en particulier sur la frontière irlandaise. "Nous avons suffisamment de temps pour trouver une solution pour la frontière", assure-t-il, mettant en avant des "solutions techniques sont aisément disponibles". Mais le premier ministre britannique reste ferme: le Brexit aura bien lieu le 31 octobre.

JM avec AFP