BFM Business
Union européenne

Brexit: Macron prêt à examiner une demande de report si elle "est justifiée"

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron - GONZALO FUENTES / POOL / AFP

Le chef de l'État s'est dit prêt à "examiner une demande d'extension" tout en rappelant que le moment était "venu pour les Britanniques de faire des choix".

Le président français Emmanuel Macron s'est dit prêt ce mercredi à examiner une demande de report du Brexit de la part de Londres "si elle est justifiée", ajoutant que le moment était "venu pour les Britanniques de faire des choix".

"Si les Britanniques ont besoin de davantage de temps, nous pourrons examiner une demande d'extension - si elle est justifiée par de nouveaux choix des Britanniques. Mais nous ne pourrons en aucun cas accepter une extension sans une perspective claire sur l'objectif poursuivi", a déclaré Emmanuel Macron, qui accueillait la chancelière allemande Angela Merkel à l'Élysée. "L'accord de retrait ne peut être renégocié", a toutefois rappelé le président français.

Cette déclaration intervient alors que la Première ministre britannique Theresa May soumet mercredi en début de soirée au vote des députés une motion pour prolonger les pourparlers avec Bruxelles, tout en leur proposant un mécanisme de report de la date du divorce en cas d'échec des discussions.

"Nous n'avons pas besoin de temps, nous avons surtout besoin de décisions"

Dans la matinée, le négociateur européen sur le Brexit, Michel Barnier, avait lui aussi estimé qu'un éventuel report de la date du Brexit serait possible, à condition que les Britanniques expliquent à quoi ils veulent employer le temps supplémentaire qui leur serait ainsi alloué.

"Comme l'a dit notre négociateur Michel Barnier nous n'avons pas besoin de temps, nous avons surtout besoin de décisions", a dit Emmanuel Macron. "Le moment est donc venu pour les Britanniques de faire des choix et nous offrir ce que l'on se doit entre partenaires, amis et alliés c'est-à-dire une vision claire, un projet commun pour l'avenir".

Lundi, le président du Conseil européen Donald Tusk avait également estimé qu'un délai supplémentaire pour le Brexit serait une solution "rationnelle".

Paul Louis avec AFP