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Union européenne

Brexit: Macron intransigeant, Merkel espère toujours un accord

Le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne s'est contracté de 0,1% par rapport au trimestre précédent, a indiqué ce mercredi l'Office national des statistiques.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne s'est contracté de 0,1% par rapport au trimestre précédent, a indiqué ce mercredi l'Office national des statistiques. - Tobias Schwarz-AFP

"J'attends des clarifications de la part de Boris Johnson", explique Emmanuel Macron, à la veille de sa rencontre avec le premier ministre britannique.

Emmanuel Macron donne le ton. Mercredi, à la veille de sa rencontre avec Boris Johnson, le président français a jugé que les demandes du premier ministre britannique de renégocier l'accord du Brexit ne sont "pas une option qui existe".

"J'attends des clarifications de la part du gouvernement britannique et de Boris Johnson", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un entretien avec des journalistes. "Je souhaite qu'on ait une discussion la plus amicale et la plus confraternelle possible", a-t-il ajouté, estimant que "ce qui a été articulé reste encore trop imprécis et ne permet pas d'y voir clair".

Emmanuel Macron veut notamment évoquer le sujet de la liberté de circulation des personnes, que Boris Johnson dit vouloir stopper "immédiatement" en cas de sortie sans accord le 31 octobre. "L'ancien maire de Londres sait pertinemment qu'il ne peut pas mettre en oeuvre ce qui a été dit", estime le président français.

Plus tôt dans la journée, une porte-parole de l'Elysée avait fait savoir que le no deal était désormais considérée comme le "scénario central". Une hypothèse qui serait "la responsabilité du gouvernement britannique", selon Emmanuel Macron, qui met en garde contre la tentation de Boris Johnson de se rapprocher des Etats-Unis.

Merkel espère un accord dans les 30 jours

"Le coût pour la Grande-Bretagne d'un Brexit dur [...] peut-il être compensé par les Etats-Unis ? Non, et quand bien même ce serait un choix stratégique, ce serait au prix d'une vassalisation historique", a-t-il dit, estimant que le pays deviendrait alors "le partenaire junior des Etats-Unis, qui sont de plus en plus hégémoniques".

A Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel continue d'afficher sa confiance. Elle a jugé possible de parvenir dans les "30 jours" à un accord négocié pour une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne contournant le blocage autour du mécanisme de "filet de sécurité", en recevant mercredi son homologue britannique Boris Johnson.

Ce mécanisme controversé a été jusqu'ici conçu comme police d'assurance jusqu'à ce que le Royaume-Uni et les 27 trouvent une solution pour définir leurs relations futures et ce dans un délai de deux ans. "Mais on peut-être y arriver dans les 30 prochains jours, pourquoi pas?" et alors le filet de sécurité serait inutile, a dit Mme Merkel, en appelant à "faire des efforts pour y parvenir".

JM avec AFP