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Union européenne

Brexit: Macron exhorte le Royaume-Uni à présenter un plan alternatif

A Paris, Emmanuel Macron et le Premier ministre irlandais Leo Varadkar ont pressé Londres de trouver un plan alternatif d'ici le 10 avril afin d'éviter un "no deal".

A Paris, Emmanuel Macron et le Premier ministre irlandais Leo Varadkar ont pressé Londres de trouver un plan alternatif d'ici le 10 avril afin d'éviter un "no deal". - Christophe Ena-Poll AFP

Emmanuel Macron a refusé ce mardi que l'Union européenne soit "durablement otage" de la crise politique au Royaume-Uni qu'il exhorte à présenter un "plan alternatif crédible d'ici le 10 avril. Sinon, Londres "aura de facto choisi de lui-même de sortir sans accord" selon lui.

Emmanuel Macron exhorte le Royaume-Uni à trouver un plan alternatif avant le conseil européen du 10 avril, mettant le pouvoir britannique devant ses responsabilités alors que la menace d'un Brexit sans accord se rapproche.

"Il revient au Royaume-Uni de présenter un plan alternatif crédible soutenu par une majorité d'ici au 10 avril pour l'éviter" a déclaré le président français à l'endroit du pouvoir britannique. Faute de quoi "il aura de facto choisi de lui même de sortir sans accord. Nous ne pouvons éviter l'échec à sa place", a-t-il insisté à l'issue d'une réunion avec le Premier ministre irlandais Leo Varadkar qu'il recevait à l'Élysée pour examiner les éventuelles conséquences d'un Brexit sans accord, à une semaine d'un Conseil européen crucial.

"Nous ne pouvons éviter l'échec à sa place"

Ce plan doit-il être de nouvelles élections, une référendum, une solution différente comme une Union douanière ? Il ne m'appartient pas de le prescrire mais nous y somme ouvert. C'est à Londres de le dire et de le dire maintenant ", a-t-il ajouté. Le président français a estimé qu"une extension longue" des négociations du Brexit, "impliquant une participation du Royaume-Uni aux élections européennes", n'avait "rien d'évident ou d'automatique".

"Notre priorité, ce doit être le bon fonctionnement de l'Union européenne et du marché unique. L'Union européenne ne peut être durablement l'otage de la résolution d'une crise politique au Royaume-Uni", a souligné le chef de l'État français.

En l'absence d'accord, ou de report du Brexit, le scénario par défaut reste une sortie sèche le 12 avril, dont la simple perspective provoque des sueurs froides dans les milieux économiques.

Frédéric Bergé avec AFP