BFM Business
Union européenne

Brexit: Macron et Johnson estiment qu'il est possible de trouver un accord

Emmanuel Macron et Boris Johnson à l'Elysée

Emmanuel Macron et Boris Johnson à l'Elysée - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

A 70 jours du Brexit, le président français reçoit le premier ministre britannique. Objectif: trouver une solution au problème de la frontière irlandaise pour éviter une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sans accord.

Comme Angela Merkel la veille, Emmanuel Macron a jugé possible de trouver un accord avec Boris Johnson, le premier ministre britannique qu'il reçoit ce jeudi à l'Elysée. Mais le président français se montre cependant moins optimiste que la chancelière allemande, qui avait estimé qu'un terrain d'entente pourrait être trouvé d'ici un mois.

"Ce que la chancelière Merkel a dit hier, et qui correspond à l'esprit des échanges que nous avons eu depuis le début, c'est qu'il nous faut de la visibilité dans 30 jours", a nuancé le chef de l'Etat. "Personne ne va attendre jusqu'au 31 octobre sans essayer de trouver une bonne solution", a-t-il ajouté.

"Grandement encouragé" par la main tendue mercredi par Angela Merkel, Boris Johnson a répété qu'il voulait "un accord et un bon accord" avant le 31 octobre, date à laquelle il a promis de quitter l'Union européenne. Pour y parvenir, les deux camps doivent encore régler l'épineuse question de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.

"Solutions techniques"

Boris Johnson s'oppose fermement au "backstop", ce filet de sécurité prévu par le précédent accord trouvé entre les responsables européens et Theresa May, à qui il a succédé au 10 Downing Street. "Nous avons suffisamment de temps pour trouver une solution pour la frontière", assure-t-il, mettant en avant des "solutions techniques sont aisément disponibles". Il écarte en revanche de rétablir les contrôles aux frontières.

De son côté, Emmanuel Macron estime aussi qu'il est possible de trouver un accord, soulignant qu'il y a "une bonne volonté de part et d'autre". Mais les discussions ne pourront s'effectuer que "dans le cadre de ce qui a été négocié", a-t-il précisé. Le président français ferme aussi la porte à d'importants ajustements, comme la suppression du "backstop" exigée par le dirigeant britannique.

JM avec AFP