BFM Business
Union européenne

Brexit: les députés britanniques rejettent la tenue d'élections le 12 décembre

Le Parlement britannique lors du vote sur l'accord de Brexit, samedi 19 octobre 2019.

Le Parlement britannique lors du vote sur l'accord de Brexit, samedi 19 octobre 2019. - JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT / AFP

Alors que Boris Johnson réclamait la tenue d'élections anticipées, la Chambre des communes a rejeté sa demande.

Au Royaume-Uni, les députés rejettent la tenue d'élections anticipées le 12 décembre, comme le demandait Boris Johnson, le Premier ministre britannique. 

La motion du gouvernement a échoué, avec 299 voix, à recueillir les deux-tiers des voix requises, soit 434. Mais Boris Johnson a dans la foulée annoncé qu'il présenterait dans la soirée un projet de loi pour la tenue d'un tel scrutin, soumis au vote des députés mardi. Une telle loi requiert une majorité simple pour être adoptée.

Les travaillistes, première formation d'opposition, ont bloqué le texte en s'abstenant, expliquant vouloir d'abord écarter le risque d'une sortie sans accord et se disant réticents à un vote à l'approche de Noël, à une période où les étudiants rendent visite à leurs familles.

"Nous ne permettrons pas à cette paralysie de continuer", a assuré le Premier ministre après ce vote. "Cette assemblée ne peut plus retenir le pays en otage. Des millions de familles et d'entreprises ne peuvent pas faire de projet pour l'avenir". Son gouvernement va déposer dès ce soir, a-t-il ajouté, un projet de loi permettant par une autre procédure de convoquer des élections, par le biais d'une loi, avec une majorité simple, à la date du 12 décembre ou une autre. Un vote est attendu mardi. Un tel texte pourrait obtenir le soutien de certains partis d'opposition, comme les formations europhiles d'opposition, le parti national écossais (SNP) et les Libéraux-démocrates.

Dernier report?

Si "le Parlement résiste" et bloque la tenue d'élections, "je voudrais exhorter les Etats membres de l'Union européenne à indiquer clairement qu'un autre report (du Brexit) après le 31 janvier n'est pas possible", a écrit Boris Johnson au président du Conseil européen, Donald Tusk, prenant acte de la décision européenne.

Il s'agit du troisième report du Brexit, plus de trois ans après le vote de 52% des Britanniques, en juin 2016, pour quitter l'Union européenne. D'abord prévu le 29 mars, le Brexit a été repoussé au 12 avril puis au 31 octobre.

Le report accordé lundi prévoit une date butoir au 31 janvier mais avec la possibilité pour le Royaume-Uni de quitter l'UE au 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie avant ces échéances, selon un document vu par l'AFP.

SA avec AFP