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Union européenne

Accusé d'avoir menti sur ce que coûte l'UE au Royaume-Uni, Boris Johnson est convoqué par la justice

Boris Johnson est considéré comme le favori pour succéder à Theresa May.

Boris Johnson est considéré comme le favori pour succéder à Theresa May. - LEON NEAL - AFP

L'ex-maire de Londres, fervent défenseur du Brexit et candidat au poste de Premier ministre, doit se présenter devant le tribunal de Westminster.

Les accusations contre Boris Johnson viennent de l'homme d'affaires Marcus Ball. Selon ses avocats, le fervent défenseur du Brexit a sciemment menti, alors qu'il était maire de Londres, en prétendant que le Royaume-Uni versait 350 millions de livres (400 millions d'euros) par semaine à Bruxelles. Ils veulent le poursuivre pour faute grave dans l'exercice de ses fonctions.

"La démocratie exige un leadership responsable et honnête de la part de personnes occupant des fonctions publiques", a plaidé jeudi dernier l'avocat Lewis Power devant le tribunal de Westminster. "Le Royaume-Uni n'a jamais envoyé ou donné 350 millions de livres par semaine", a-t-il pointé. Boris Johnson "savait que ce chiffre était faux. Néanmoins, il a choisi de le répéter, encore et encore", a-t-il relevé.

"L'accusation ne porte pas sur le Brexit", a assuré l'avocat, se défendant de vouloir entraver le divorce du pays avec l'Union européenne, "mais c'est lors du référendum sur le Brexit que Boris Johnson a choisi d'induire le public en erreur". Des accusations que rejette l'homme politique. Pour son avocat Adrian Darbishire, le chef d'accusation est inapproprié et la manoeuvre surtout "politique".

Habile et charismatique, "BoJo" est le grand favori chez les militants de base du parti conservateur pour succéder à la Première ministre britannique Theresa May, qui démissionnera le 7 juin prochain. Mais il est moins populaire auprès de ses pairs qui lui reprochent ses nombreuses gaffes et un certain dilettantisme.

Avec AFP