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Sophie Binet (CGT) prévoit une "grande colère" si le Parlement ne peut pas voter le 8 juin

Invitée de RMC et BFMTV, la secrétaire générale de la CGT a appelé la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à permettre aux députés de s'exprimer sur la réforme des retraites.

Les syndicats entrent dans le "money-time". Deux jours avant que soit présentée à l'Assemblée nationale la proposition de loi du groupe LIOT pour abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, l'intersyndicale organisent une quatorzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Quelques heures avant de rejoindre le cortège parisien qui s'élancera d'Invalides à la mi-journée, Sophie Binet était présente sur le plateau de BFMTV et a interpellé directement la présidente de la chambre basse du Parlement, Yaël Braun-Pivet.

"J’insiste sur le rôle de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, qui est de faire respecter les droits du Parlement. Si elle empêchait une nouvelle fois le Parlement de voter jeudi, ce serait extrêmement grave pour la situation démocratique dans le pays, ça créerait un précédent grave", a alerté la secrétaire générale de la CGT.

"A quoi sert le Parlement?"

Pour Sophie Binet, c'est une question de "respect de la démocratie" et une décision contraire ferait "monter l'antiparlementarisme". "Ca va provoquer une grande colère. Après ça, la question sera à quoi sert le Parlement, à quoi servent les parlementaires?", redoute la leader cégétiste, pour qui "c'est la moindre des choses que les députés puissent s'exprimer sur un texte de cette ampleur."

"C’est inédit cette mobilisation de tous les articles de la Constitution pour empêcher le débat démocratique", a-t-elle poursuivi.

Sophie Binet a également renouvelé ses critiques à l'encontre de l'attitude du président de la République tout au long de cette séquence sociale. "Depuis le début de la mobilisation, nous n’avons cessé d’ouvrir des portes de sortie à Emmanuel Macron qui nous les a toutes claqués à la figure, une par une, a-t-elle déploré. Il a refusé de nous rencontrer pendant la mobilisation, il a refusé de faire voter le Parlement en première lecture, il a empêché qu’on ait un référendum d’initiative partagée, il empêche un vote des députés sur une proposition de loi d’initiative parlementaire."

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