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Retraites: les partenaires sociaux reçus à Matignon les 5 et 6 septembre

Edouard Philippe

Edouard Philippe - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

Les partenaires sociaux seront reçus par le Premier ministre pour des "rencontres bilatérales" afin de "construire la méthode et le calendrier de concertation de la réforme des retraites". Avec un leitmotiv: "prendre le temps nécessaire"

Les partenaires sociaux seront reçus par Edouard Philippe les 5 et 6 septembre pour "construire la méthode et le calendrier de concertation" de la réforme des retraites, a annoncé ce vendredi Matignon.

Organisations syndicales et patronales se succéderont pour des "rencontres bilatérales" autour du Premier ministre, de la ministre de la Santé Agnès Buzyn et du Haut-Commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye, a-t-on précisé de même source.

"Il faut prendre le temps nécessaire"

Jean-Paul Delevoye, qui a fait un point avec Édouard Philippe et Agnès Buzyn ce vendredi matin, avait remis son rapport sur la réforme des retraites le 18 juillet. Y figurent des préconisations pour le futur système par points, dont la mise en place doit débuter en 2025 et qui remplacera les 42 régimes actuels. Ce rapport devrait servir de base au futur projet de loi, dont la date de présentation n'est pas encore connue, l'exécutif voulant s'accorder un temps de concertation avant. 

"Il va y avoir une phase d'appropriation, de discussions, de consultations. Il faut prendre le temps nécessaire", soulignait récemment un proche du Premier ministre, en évoquant la possibilité d'un nouvel exercice de grand débat sur le sujet. "On ne va pas définir un système qui a vocation à remplacer quelque chose qui existe depuis 70 ans, et qui a vocation à durer 70 ans, en disant: on est à deux semaines près", ajoutait cette même source.

FO et la CGT ont d'ores et déjà prévu de mobiliser contre cette réforme, respectivement les 21 et 24 septembre. Le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, a aussi exclu de revenir "négocier les réglages d'un système qui supprime les régimes existants", en dénonçant à la fois l'âge de taux plein de 64 ans, en deçà duquel les salariés se verront appliquer un malus, et la suppression programmée des régimes spéciaux.

Paul Louis avec AFP