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Retraites: Berger dénonce "le mépris" de Macron après la promulgation de nuit de la réforme

Laurent Berger

Laurent Berger - Abaca

Le secrétaire général de la CFDT estime que la promulgation de la réforme des retraites dans la nuit de vendredi à samedi traduit un "mépris" et une "déconnexion" du chef de l'État vis-à-vis des Français.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger dénonce ce samedi dans les colonnes du Parisien la promulgation de la réforme des retraites dans la nuit de vendredi à samedi, parlant d'un "mépris" d'Emmanuel Macron.

"Le message d’Emmanuel Macron avec cette promulgation en pleine nuit, c’est jusqu’au bout le mépris à l’égard du monde du travail et la déconnexion avec la réalité", dénonce-t-il.

"Emmanuel Macron n’a pas fait le choix de l’apaisement. Du début à la fin, c’est le mépris", a-t-il encore déploré.

La loi sur la réforme des retraites, repoussant notamment l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, a été promulguée ce samedi matin, après avoir été partiellement validée par le Conseil constitutionnel vendredi.

"Que des perdants"

Le patron de la CFDT dénonce une nouvelle fois la réforme, assurant qu'elle n'a que des "perdants", des propos qui répondent à ceux de la Première ministre Élisabeth Borne vendredi.

"Ni vainqueur ni vaincu, a déclaré la Première ministre, c’est faux. Il n’y a que des perdants", dénonce-t-il.

"Les travailleurs qui vont être touchés, le gouvernement, la cohésion sociale et la justice sociale", énumère-t-il ensuite.

"On ne va pas lâcher le gouvernement"

Laurent Berger fait également part de sa détermination à poursuivre la mobilisation malgré la promulgation ce samedi de la réforme des retraites.

"Il reste le deuxième référendum d’initiative partagée. Sur les décrets, la mise en œuvre concrète des mesures, on ne va pas lâcher le gouvernement", assure-t-il, alors que le Conseil constitutionnel a rejeté vendredi la première demande de référendum d’initiative partagée.

"Nous allons nous battre jusqu’au bout", promet-il, malgré tout.

Dans un communiqué, la CGT appelle ce samedi les salariés "à poursuivre la mobilisation sous toutes ses formes pacifiques", évoquant les dates du 20 et du 28 avril prochains.

Juliette Desmonceaux