Réforme des retraites: Philippe Martinez envisage "des grèves reconductibles"

Le secrétaire général de la CGT était l'invité de BFMTV ce mardi soir à l'issue d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites du gouvernement.

"Vu le niveau de mobilisation, si le gouvernement ne bouge pas, il faudra passer à l'étape supérieure". Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez était l'invité de BFMTV ce mardi soir, à l'issue d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Ce mardi 7 février a vu près de 2 millions de manifestants - selon le syndicat - s'opposer contre le texte du gouvernement alors que le ministère de l'Intérieur annonce de son côté 757.000 manifestants partout en France. Une mobilisation en baisse par rapport à la journée du 31 janvier au cours de laquelle 2,8 millions de personnes avaient manifesté selon la CGT contre 1,272 million selon l'Intérieur.

"Cela doit être l'un des mouvements sociaux les plus importants depuis trente ans", a souligné le syndicaliste sur BFMTV.

"Ce n'est pas Martinez qui décide"

"Or, le gouvernement et le président de la République font comme s'il ne se passait rien dans le pays", a poursuivi Philippe Martinez qui envisage la grève reconductible comme nouveau mode opératoire pour que le gouvernement renonce à sa réforme.

"Les salariés et les citoyens sont lucides: il va falloir en mettre beaucoup plus, faire beaucoup plus fort pour faire céder le président de la République. Cela passe par des grèves et certainement par des grèves reconductibles. Après, c'est une question de timing", a précisé Philippe Martinez sur notre antenne.

Une question de timing... et de grévistes comme le rappelle le syndicaliste: "ce n'est pas Martinez qui décide [...] Les syndicats proposent des formes d'action mais qui fait la grève? C'est pas les syndiqués tout seul, c'est les salariés".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV