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Réforme des retraites: Olivier Besancenot propose "deux à trois journées de grève" de suite

Pour le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et ancien candidat à l’élection présidentielle, une journée de mobilisation contre la réforme des retraites "ne suffira pas".

"Je pense que ça sera chaud, que ce sera une réussite mais que ça ne suffira pas". Invité ce mercredi soir de BFMTV, Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et ancien candidat à l’élection présidentielle, a estimé qu'"une journée" de mobilisation contre la réforme des retraites "ne suffira pas".

"Donc on appelle à la journée du 19 (janvier), mais aussi à la marche des jeunes et étudiants le 21 et à ce qui viendra ensuite", a expliqué la figure du NPA, ajoutant: "et pourquoi pas faire deux à trois journées de grève de suite? C'est la seule chose qu'on n'a pas tenté".

Appel à l'"unité"

Au lendemain de l'annonce du report de l'âge de départ à 64 ans, Olivier Besancenot a exhorté à "l'unité la plus large de la gauche sociale, syndicale et politique". "Ce n'est pas le temps de travailler ses particularités", a-t-il encore déclaré, alors que les syndicats appellent à une première journée de mobilisation le 19 janvier contre la réforme.

Pour rappel, c'est la première fois depuis la réforme des retraites portée par Éric Woerth, sous la présidence de Nicolas Sarkozy que l'ensemble du spectre syndical (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) affichera son unité dans la rue.

Et Olivier Besancenot d'envisager le futur du mouvement: "il y aura forcément une suite, (...) il y aura des manifestations, des grèves, des occupations, peut-être la mobilisation d'un secteur qu'on ne prévoit pas encore".

Vers une "grève générale"?

Pour l'ex-candidat à la présidentielle, "il va falloir une stratégie pour établir un rapport de force qui soit supérieur à la position politique du gouvernement".

"On ne va pas le convaincre en parlant plus fort que lui, en trouvant l'argument qui va le faire vaciller. On va le convaincre le jour où il va faire les calculs et qu'il va comprendre qu'il aura plus à perdre qu'à gagner à s'entêter à faire passer un projet qui ne passe pas, pour l'instant, dans l'opinion."

"Le gouvernement joue avec le feu, il ne faudra pas qu'il se plaigne s'il se brûle", a-t-il également jugé. Celui-ci a aussi espéré que le mouvement à venir s'avère la "répétition d'une grève générale". "Des secteurs un peu mobilisés entrent dans la bagarre, ça en entraîne d'autres", a-t-il expliqué.

Fanny Rocher