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Réforme des retraites: Laurent Berger et Sophie Binet affirment que la mobilisation n'est pas finie

Malgré la récente promulgation du texte, les deux leaders syndicaux insistent sur la poursuite de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Le combat continue pour les organisations syndicales. Après l'annonce de son départ de la CFDT, Laurent Berger souhaite conserver le même cap face à la réforme des retraites. "Le mouvement contre la réforme des retraites se poursuit et n’est pas sur la tête et les épaules d’une seule personne, a-t-il expliqué ce matin au micro de France Inter. Lorsqu’on a fait à peu près 10 ans dans un syndicat, il faut savoir passer la main."

"Ca n’affaiblit pas l’intersyndicale, j’ai contacté mes collègues de l’intersyndicale. On est dans un pays qui a un problème d’hyper-personnalisation", a souligné Laurent Berger.

Le secrétaire général de la CFDT est notamment revenu sur la prochaine date majeure de la mobilisation contre la réforme des retraites: le 1er mai prochain. "Quand on entend, il faut écouter. Le président de la République a eu l’occasion d’entendre mais il a pas écouté Ce qui s’exprime derrière les bruits de casserole, c’est la colère du monde du travail. Il y a un 1er mai qu’on veut massif, on a invité nos collègues internationaux."

Un 1er mai de dimension internationale

La nouvelle secrétaire général de la CGT Sophie Binet a adopté une posture similaire dans les colonnes de La Marseillaise, en soulignant elle aussi l'importance du 1er mai.

"L’intersyndicale met en perspective le 1er mai en appelant à faire de cette date une journée historique, inédite et exceptionnelle, a souligné Sophie Binet. Et cela va bien être inédit puisque, pour la première fois, l’ensemble des syndicats du pays appellent à ce 1er mai."

La leader cégétiste a donné quelques précisions sur la dimension internationale qui sera donnée à cette journée de manifestation massive. "Nous faisons venir à Paris des centaines de dirigeants syndicaux du monde entier. Ils vont venir pour marquer leur soutien à notre mobilisation, a expliqué Sophie Binet. Il y en aura entre 100 et 150, dont les dirigeants de la CES et CSI [Confédération européenne des syndicats et Confédération syndicale international, ndlr.] et beaucoup de fédérations des secteurs de l’industrie."

Timothée Talbi