BFM Business
Social

Réforme des retraites: juste avant le début des grèves, Borne défend coûte que coûte son projet

La grève contre la réforme des retraites et le report de l'âge légal à 64 ans s'annonce très suivie jeudi, notamment dans l'éducation et les transports, malgré les efforts du gouvernement pour défendre son projet et ses appels à éviter les blocages.

Élisabeth Borne a défendu sa réforme des retraites, un projet "porteur de progrès social pour le pays", pendant une heure lors d'une réunion publique organisée par le député Renaissance Mathieu Lefevre ce mercredi soir à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), à la veille de la première journée de grèves.

La Première ministre n'était pas annoncée pour cette réunion devant une centaine de personnes venues sur inscription dans une salle du théâtre Watteau, en présence du député de la circonscription, proche de Gérald Darmanin, et du ministre du Travail Olivier Dussopt, et encadrée par un dispositif de sécurité conséquent.

"On n'engage pas une réforme des retraites à la légère. Je suis parfaitement consciente que c'est un sujet très délicat, très sensible, qui pose forcément beaucoup de questions à tous les Français", a déclaré la Première ministre à son arrivée.

"On a un cap qui est de ne pas alourdir le coût du travail"

"On a eu à coeur, dans toutes les discussions qu'on a pu mener avec les organisations syndicales, les organisations patronales et tous les groupes parlementaires, d'avoir un projet de justice et un projet de progrès", "porteur de progrès social", a-t-elle assuré, alors que les critiques sont vives de la part de toutes les oppositions.

Un sapeur-pompier de Paris à la retraite a demandé "pourquoi il n'a pas été possible" d'inclure "d'autres sources de financement" pour ramener le système à l'équilibre que le report de l'âge légal et l'accélération de la réforme Touraine "pour réussir un consensus plus large et faire nation".

"On a un cap qui est de ne pas alourdir le coût du travail", a répondu la Première ministre, mettant cependant en avant "1,7 milliard de rééquilibrage" par "une hausse des cotisations employeurs", compensée par une baisse de cotisation sur la branche accidents du travail et maladies professionnelles.

A.g avec AFP