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Réforme des retraites: Elisabeth Borne a échangé avec l'intersyndicale locale à Nevers

D'après les informations de BFM TV, la Première ministre a profité de son déplacement dans la Nièvre pour rencontrer l'intersyndicale locale constituée de six organisations: la CFDT, la CGT, la CFTC, FO, l'UNSA et la FSU.

La Première ministre prend de l'avance à cinq jours de la réunion avec l'intersyndicale à Matignon. En déplacement à Nevers dans la Nièvre, Elisabeth Borne a répondu favorablement à la demande des organisations syndicales locales qui souhaitaient être reçues par son cabinet en allant elle-même à leur rencontre. D'après les informations de BFM TV, l'échange a été relativement court puisqu'il n'a duré qu'une dizaine de minutes. Au total, six syndicats étaient représentés: la CFDT, la CGT, la CFTC, FO, l'UNSA et la FSU.

Certains représentants syndicaux affirment avoir été agréablement surpris par cet échange du côté de la préfecture de Nevers. "Nous avons été agréablement surpris qu’elle vienne à notre rencontre avec une attitude positive et respectueuse par rapport à ce que l'on a vécu juste avant dans la rue avec le service d'ordre très autoritaire", souligne ainsi Béatrice Lamouroux, secrétaire départementale de l'UNSA. Malgré des échanges courtois, ils ont quand même profité de l'occasion pour réaffirmer leur hostilité au projet de réforme des retraites du gouvernement.

"On n'a pas vraiment eu de réponse"

Sur le fond, les représentants syndicaux ont cependant eu l'impression de ne pas être vraiment entendus. "On a rappelé que les syndicats ont fait des propositions et on n'a pas vraiment eu de réponse, regrette Béatrice Garcher. Elle nous a rapidement rappelé qu'il y a avait une réunion à Matignon mercredi avec l'intersyndical." La responsable départementale de la CGT indique par ailleurs que le sujet épineux des 64 ans a été davantage discuté directement avec le conseiller social de la cheffe du gouvernement par la suite.

"Nous avons abordé notre manque de service de soins hopitaux ou généralistes dans le département, la scolarité dans le monde rural", détaille Béatrice Lamouroux.

Même déception du côté de Pascale Bertin de la FSU Nièvre: "Elle a dit que les 64 ans sont un dispositif qui sera aménagé [...] On lui a demandé aussi la raison de la précipitation de cette réforme [...] On lui a aussi expliqué qu'il y a d'autres moyens de financement." La représentante syndicale a également évoqué des problématiques plus locales lors de cet échange avec Elisabeth Borne. "J'ai dit qu'il y avait un écart d'espérance de vie de 13 ans entre un ouvrier et un cadre, que dans la Nièvre on avait un système de santé qui en pénurie gravissime de spécialistes et même de médecins généralistes, indique-t-elle. Elle dit que désormais on pourra changer de métier plus facilement. Étrange réponse !"

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Timothée Talbi et Léopold Audebert