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Réforme des retraites: de Lodève à Saint-Raphaël, encore des manifestations dans les petites villes

Une centaine de manifestants se sont rassemblés, ce samedi, à Saint-Raphaël.

Une centaine de manifestants se sont rassemblés, ce samedi, à Saint-Raphaël. - Nicolas Galup

Parmi les rassemblements en région à l'initiative d'unions locales de syndicats ou d'autres organisations, on note des rassemblements à Lodève (200), Roanne (1600 police, 3000 CGT), Gap (400) et Annecy (de 700 à un millier).

Après l'activation du 49.3 et avant le débat sur les motions de censure contre le gouvernement, les opposants à la réforme des retraites mettent à profit le week-end pour exprimer leur colère, dans plusieurs rassemblements en régions et à Paris, mais en particulier dans les petites villes.

Très loin de la capitale, à Lodève, petite ville de l'Hérault (7300 habitants dont un quart sous le seuil de pauvreté), 200 personnes se sont regroupées samedi en frappant sur des casseroles, à l'appel de l'union locale de la CGT.

"On en a marre, on a l'impression de se faire marcher dessus, de pas être écouté", déclare Ariane Laget, 36 ans, qui gère des chambres d'hôtes. Elle souhaite que "ça aille plus loin, plus fort, parce que ces deux ans de plus, on n'en n'a pas envie".

Arnauld Carpier, 65 ans et retraité depuis quatre ans, "ne veu(t) pas que la société se délite". Il voit dans le mouvement "l'émergence, sur tout le territoire, du refus de la population" d'un report de l'âge du départ à la retraite à 64 ans.

De Roanne à Saint-Raphaël

Ce samedi après-midi, une centaine de personnes ont manifesté devant la mairie de Saint-Raphaël, contre la réforme des retraites et en opposition à l'utilisation du 49.3. Selon nos confrères de Var-Matin, cette manifestation était improvisée mais autorisée par les forces de l'ordre.

Parmi les rassemblements en région à l'initiative d'unions locales de syndicats ou d'autres organisations, on note des rassemblements à Roanne (1600 police, 3000 CGT), Gap (400) et Annecy (de 700 à un millier).

Dans des plus grandes villes, des mobilisations se tenaient à Caen (2000 personnes selon la préfecture, 5000 selon les syndicats), Saint-Etienne (1200 police, 3000 CGT), Nantes (6000 police, 15.000 CGT), Brest (6000 selon la police), Dijon (500), Grenoble (300), Valence (1700), Marseille (1500) et quelques dizaines de policiers municipaux à Toulouse.

Deux motions de censure

Jeudi, peu après le recours par Elisabeth Borne à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure, l'intersyndicale avait appelé à des rassemblements ce week-end. Et à une 9e journée de grèves et manifestations le 23 mars.

Une motion a été déposée par le petit groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot) est "transpartisane" et cosignée par des élus de la Nupes.

Cette dernière a davantage de chances d'être votée par des députés de droite défavorables à la réforme des retraites que celle du RN. Mais la barre de la majorité absolue pour faire chuter le gouvernement paraît difficile à atteindre.

C.Bo. avec AFP