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Prélèvement à la source: l'exécutif redoute un "choc psychologique"

Gerald Darmanin redouble d'efforts pour rassurer les Français concernant le prélèvement à la source.

Gerald Darmanin redouble d'efforts pour rassurer les Français concernant le prélèvement à la source. - Ludovic Marin - AFP

Le gouvernement craint que ses mesures en faveur du pouvoir d’achat ne soient gommées dans l’esprit des Français par la baisse du salaire net.

Entre les coupes budgétaires qui s’annoncent douloureuses, ou la mise sur les rails de l’explosive réforme des retraites, la rentrée promet d’être chargée pour l’exécutif. Mais le pouvoir craint également qu'une autre difficulté ne survienne au mois de janvier. C’est en effet à cette date que le prélèvement à la source sera mis en place, suscitant l’inquiétude concernant d’éventuels dysfonctionnements, mais aussi un possible "choc psychologique" négatif chez les Français.

Car le gouvernement a depuis des mois axé sa communication sur sa lutte en faveur du pouvoir d’achat, via la suppression partielle de la taxe d’habitation ou la baisse des cotisations salariales. Pour cette dernière, le gain sera visible sur la fiche de paie dès le mois d’octobre, après une première diminution en début d’année.

Campagne de com'

Sauf que la retenue à la source de l’impôt sur le revenu viendra en quelque sorte effacer ce gain, puisque les salariés verront leur salaire net diminuer en janvier, dans des proportions bien plus conséquentes. Et si dans les faits le pouvoir d’achat des Français ne sera pas affecté, l’exécutif redoute que leur moral le soit.

Ces prochains mois, le gouvernement devra donc redoubler d’efforts pour faire passer la pilule. Outre les interventions médiatiques régulières de ses membres, qui se voudront pédagogiques, une campagne de communication sera lancée dès le 26 août. Et sur la fiche de paie, une ligne supplémentaire viendra rappeler le gain obtenu par la baisse des cotisations.

"Le prélèvement à la source, c'est comme le téléphone portable, dans dix ans, on se demandera comment on faisait sans", a ainsi récemment plaisanté Gerald Darmanin sur Europe 1. En espérant sûrement que la transition ne soit pas trop douloureuse.

Y.D.