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Pension de réversion: la réforme des retraites ne devrait pas mettre à égalité le mariage et le pacs

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- - Joel Saget - AFP

Aujourd'hui le conjoint survivant ne peut se voir attribuer une pension de réversion que s'il était préalablement marié. Et l'équipe chargée de la réforme des retraites rejette l'idée d'ouvrir ce droit aux couples pacsés.

Le haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, l'a promis en octobre: il n'est pas question de revenir sur les pensions de réversion, versées aux veufs ou veuves d'un conjoint retraité décédé. Aujourd'hui, ce droit n'est ouvert qu'aux couples mariés.

Or, si le mariage était la norme il y a quelques années, la société a depuis changé. Unions libres, pacs... se sont multipliés, si bien que pour prendre en compte cette évolution, la possibilité d'ouvrir le droit à la pension de réversion aux couples non-mariés était sur la table cet été. 

Finalement cette éventualité serait écartée. C'est ce que laisse entendre un document de travail de l'équipe de Jean-Paul Delevoye, dont Les Echos ont obtenu une copie. Il est écrit que:

"La pension de réversion s'inscrit dans la continuité d'une obligation légale de solidarité au sein du couple. Le mariage impliquant cette obligation, il demeurerait une des conditions au bénéfice de la pension de réversion."

Le sujet est explosif, puisque ces pensions de réversions coûtent déjà beaucoup d'argent aux régimes de retraites. Actuellement, 4,4 millions de personnes en bénéficient pour un coût total de 34 milliards d'euros.

Jean-Christophe Catalon