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Parution du décret qui repousse la réforme de l'indemnisation du chômage au mois de septembre

Coronavirus: parution au JO du décret reportant à septembre la réforme de l'indemnitation du chômage

Coronavirus: parution au JO du décret reportant à septembre la réforme de l'indemnitation du chômage - Pascal Guyot - AFP

La réforme devait entrer en vigueur le 1er avril. Elle est repoussée au 1er septembre.

La réforme controversée de l'indemnisation du chômage devait entrer en vigueur le 1er avril. Elle a été repoussée à cause du coronavirus au 1er septembre. Le décret du ministère du Travail actant ce report est paru dimanche 29 mars au Journal officiel (JO). Cette réforme concerne en premier lieu les travailleurs précaires. Elle durcit le calcul de l'allocation pour les travailleurs qui alternent contrats courts et périodes de chômage, nombreux dans les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire, comme le tourisme, la restauration ou l'événementiel.

"Dans le contexte de propagation du Covid-19 et compte tenu de ses conséquences sur le marché du travail, le décret a pour objet de reporter au 1er septembre 2020 la date d'entrée en vigueur des modalités de calcul du salaire journalier de référence servant de base au calcul de l'allocation d'assurance chômage", indique le ministère dans son décret.

Second volet de la réforme de l'assurance chômage

Cette réforme de l'indemnisation du chômage reportée à septembre est le second volet de la réforme globale de l'assurance chômage. En vigueur depuis novembre, le premier volet a notamment durci les conditions d'ouverture des droits à une allocation chômage (avoir travaillé six mois sur les 24 derniers contre quatre sur 28 auparavant) et du rechargement de ces droits (passé d'un mois à six mois de travail). Ce volet a aussi introduit la dégressivité au bout de six mois pour les demandeurs d'emploi ayant eu de hauts salaires.

Interrogée dimanche au "Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI" sur une éventuelle abrogation de ce premier volet de la réforme, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a répondu par la négative.

"Beaucoup de choses étaient très demandées", a-t-elle dit, en citant "les droits de démissionner pour créer son entreprise, le fait qu'il y ait un filet de sécurité pour les indépendants". Avec ce premier volet, "une mécanique qui est déjà en place depuis six mois, le sujet se pose différemment" par rapport "au morceau de la réforme qui arrivait au 1er avril", a-t-elle souligné.
D. L. avec AFP