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Le syndicat CFE-CGC (cadres) dénonce le "vrai projet" de la réforme des retraites: "diminuer les pensions"

"La réforme des retraites" voulue par Emmanuel Macron, qui prévoit de remplacer les 42 régimes existants par un "système universel" à points, "est une réforme qui ne dit rien de ses objectifs à long terme", a estimé François Hommeril (CFE-CGC).

"La réforme des retraites" voulue par Emmanuel Macron, qui prévoit de remplacer les 42 régimes existants par un "système universel" à points, "est une réforme qui ne dit rien de ses objectifs à long terme", a estimé François Hommeril (CFE-CGC). - Thomas Samson-AFP

Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, a accusé ce samedi le gouvernement de taire le "vrai projet" derrière la future réforme des retraites, qui servira, selon lui, "à terme" à "diminuer les pensions", assimilées par l'exécutif à "de la dépense publique".

"La réforme des retraites" voulue par Emmanuel Macron, qui prévoit de remplacer les 42 régimes existants par un "système universel" à points, "est une réforme qui ne dit rien de ses objectifs à long terme", a estimé le président du syndicat CFE-CGC (cadres) François Hommeril sur l'antenne de France Inter.

"Le vrai projet, il est très simple. Les retraites, aujourd'hui, c'est 14% du PIB", considérés "comme de la dépense publique", a expliqué le responsable syndical. Pour viser l'équilibre budgétaire, "le projet, à terme, c'est de diminuer les pensions", a-t-il fait valoir. Selon lui, la réforme veut "clairement" favoriser la retraite par capitalisation en plafonnant, dans le futur système, la prise en compte des revenus à 120.000 euros brut par an dans le calcul des pensions.

Le responsable syndical s'est refusé à anticiper l'ampleur de la mobilisation prévue contre la réforme le 5 décembre, notamment à la RATP et à la SNCF. Mais il croit "toujours que la raison peut revenir au gouvernement", et appelle à un "retour à des bases un peu plus saines que des slogans à l'emporte-pièce" qui "ne disent rien des vrais projets s'agissant des retraites".

Les cadres seront "perdants" comme ils l'ont été de "quasiment toutes les réformes" depuis "plus de 20 ans", a estimé le président de la CFE-CGC.

Fustigeant la "politique anti-cadres, anti-classes moyennes, anti-classes moyennes supérieures" du gouvernement actuel, il a de nouveau dénoncé, au lendemain de son entrée en vigueur, la dégressivité des allocations chômage, de 30% au bout de six mois, pour les salaires supérieurs à 4.500 euros brut par mois. Une mesure "indigne" et "très néfaste", défendue selon lui par des arguments "assez pathétiques".

F.B avec AFP