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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger promet "un des plus gros 1er-Mai de ces 30 ou 40 dernières années"

Le leader de la CFDT estime qu’environ un million de personnes devraient manifester à l’occasion de la Fête du travail le lundi 1er-Mai.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, interrogé par le grand jury LCI-RTL-Le Figaro ce dimanche 30 avril, a déclaré que "le 1er-Mai va être un des plus gros 1er-Mai sur la question sociale de ces 30 ou 40 dernières années", estimant qu’un million de personnes environ devraient se déplacer.

Plus tôt en avril, le leader de la CFDT avait appelé à "casser la baraque" lors de la manifestation prévue le 1er mai pour la Fête du travail, qui sera l’occasion pour les syndicats d’afficher leur opposition à la réforme des retraites.

Ni "activisme", ni "actions coup-de-poing"

"La CFDT ne sera ni dans l’activisme, ni dans les actions "coup-de-poing", ni dans le fait d’envoyer les travailleurs dans le mur en leur faisant croire que le président de la République qui a promulgué cette loi la retire", précise cependant Laurent Berger.

Sur les 300 points de rassemblement prévus, le numéro 1 de la CDFT estime qu’"il y a une dizaine ou quinzaine d’endroits où ça peut être compliqué", mais que l’évènement se déroulera "dans le calme". Il regrette la présence d’"éléments radicalisés" en tête des cortèges, qui n'ont "rien à voir avec les organisations syndicales".

Il se dit confiant sur l’ampleur de la mobilisation, malgré la période de vacances scolaires et de jour fériés. "J’appelle le maximum de citoyens, y compris ceux qui n’ont pas pu participer aux journées de mobilisation, à venir manifester demain, même s’ils sont en vacances et pas sur leur lieu de résidence", lance-t-il.

Poursuivre l'intersyndicale

Le secrétaire général de la CFDT explique que son syndicat se rendra au rendez-vous proposé par le gouvernement le 2 mai. Dans l'hypothèse où une invitation est reçue, "on ira les rencontrer avec exigence", affirme-t-il. La CFDT "ira discuter comme une organisation syndicale dans une entreprise va discuter avec son patron, même quand son patron, quelque temps avant, lui a fait un sale coup", a-t-il expliqué, car selon lui, "c'est le rôle des syndicalistes de discuter".

"On va continuer à travailler en intersyndicale", assure cependant Laurent Berger, citant comme dossier la question du travail, l’application des décrets, le référendum d'initiative partagée, ou la proposition de loi du groupe Liot pour abroger la réforme des retraites.

En réaction à ces propos sur France 3, La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet s'est montrée plus mesurée. "On décidera après-demain en intersyndicale, nous nous sommes dit qu'on déciderait ensemble" après le 1er mai, a-t-elle assuré, ajoutant: "chacun communique à son rythme, mais la décision, on la prendra ensemble en intersyndicale".

Lucie Lequier