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La CFDT propose d'étendre l'indemnité de transport domicile-travail payée par les entreprises

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. - Bertrand Guay - AFP

Alors que le mouvement des "gilets jaunes" se poursuit, le patron du syndicat, Laurent Berger, a évoqué plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat. Il propose notamment que "la prise en charge des déplacements domicile-travail à 50% par l'employeur", qui existe en Ile-de-France, puisse être appliquée dans d'autres régions.

Les "gilets jaunes", qui manifestent depuis dix jours, "expriment un mal-être" et "il faut les écouter", a déclaré Laurent Berger. Invité sur France 2, le numéro un de la CFDT a toutefois distingué les "citoyens sincères qui ont le sentiment d'être invisibles" et d'autres "personnes très éloignées de la démocratie" qui "utilisent (ce) mal-être pour mener leur combat".

"Il faut à la fois combattre l'extrême droite sans ambiguïté et apporter des réponses concrètes, sociales, aux personnes en difficulté", a-t-il ajouté.

Présence des services publics dans les territoires

Le leader syndical a rappelé que "ça fait des mois, des années même, qu'on dit qu'il y a des fractures territoriales et sociales qui méritent d'être traitées". "Maintenant il faut rentrer dans le concret", ce qui implique de "réinventer une présence des services publics dans les territoires", mais aussi de créer "des mesures d'aide au pouvoir d'achat, notamment d'aide à la mobilité".

Dans un entretien au Parisien paru lundi, Laurent Berger évoque notamment "la prise en charge des déplacements domicile-travail à 50% par l'employeur, qui existe en Ile-de-France (et) peut être dupliquée" dans d'autres régions. "On peut aussi développer les tickets qui permettent d'utiliser train, bus et tram dans une même ville", poursuit-il.

"Il ne faut pas renoncer à l'ambition écologique", mais "il faut que cette conversion écologique soit indolore pour les personnes qui ont les revenus les plus modestes", a-t-il insisté sur France 2.

J.-C.C. avec AFP