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"Je n’y croyais plus": à 60 ans, une salariée décroche enfin son premier CDI

Après avoir multiplié les contrats courts dans une myriade d'entreprises et d'organisations, Françoise Legros a fini par obtenir, l'année de ses 60 ans, son premier CDI pour un poste de caissière dans un E.Leclerc d’Angers. Une nouvelle qui l'a grandement émue.

Il n'y a pas d'âge pour décrocher son premier CDI. L'histoire de Françoise Legros peut en tout cas le laisser penser. À 60 ans seulement, cette habitante du quartier de la Roseraie, à Angers, a fini par obtenir son premier contrat à durée indéterminé, rapporte Ouest France.

"J’en aurais pleuré. J’attendais ça depuis tellement longtemps. Ça a été une libération", a-t-elle confié au quotidien régional.

Françoise Legros s'est pourtant employée toute sa vie pour connaître les joies et le confort du CDI. En vain... jusqu'à atteindre la soixantaine. Détentrice d'un CAP vendeuse en boulangerie-pâtisserie, l'Angevine a enchaîné les petits boulots et petits contrats tout le long de sa vie, dans toutes sortes d'entreprises et de secteurs. Tantôt chez Atos, tantôt chez La Goupille Cannelée. Puis dans un office de tourisme, chez Linak France et à l'Institut de cancérologie de l'Ouest (ICO). Ou encore à l’Établissement français du sang, chez Kéolis et chez Citroën. Le tout, toujours en CDD.

Du stage d'observation au CDI

La jeune sexagénaire avait fini par perdre espoir. "Je n’y croyais plus, c’est vrai", a-t-elle reconnu. Elle fut un coup vendeuse, un coup technicienne de surface. Mais aussi magasinière, cariste, préparatrice de commandes ou encore conditionneuse et manutentionnaire.

"J’ai persévéré parce que je n’avais pas le choix. Il y a l’aspect financier, bien sûr, mais aussi le besoin de se lever le matin pour aller au boulot", raconte Françoise.

C'est finalement la direction du Leclerc Camus qui lui a donné sa chance en CDI. Mais là encore, ce n'était pas gagné. Les agences d'intérim ne faisaient plus appel à elle. Alors Françoise a fini par envoyer une demande de stage d'observation à ce magasin Leclerc, il y a un an. Elle a obtenu une réponse positive pour quatre jours. "Ça m’a tout de suite plu. Le contact avec les clients, notamment", explique-t-elle.

Elle s'est vue accorder dans la foulée un contrat d'un mois en caisse, puis de deux mois, avant d'enchaîner sur un CDI. Françoise travaille à présent 36h45 par semaine, et souvent les weekends. Elle peut enfin bénéficier à plein des congés payés et jouir d'une stabilité professionnelle. Mieux vaut tard que jamais.

Thomas Chenel