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Electricité: négociations salariales chez RTE, dans un climat social tendu

Les négociations salariales annuelles ont débuté chez RTE, le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension.

Les négociations salariales annuelles ont débuté chez RTE, le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension. - GERARD JULIEN © 2019 AFP

Afin de "compenser l'inflation sur 2022/2023", la CGT, premier syndicat du groupe avec près de 40% de représentativité, réclame 6,9% d'augmentation pour tous.

Les négociations salariales annuelles ont débuté chez RTE, le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension, où règne depuis quelques mois un climat social tendu, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Et ce cylce de discussion, lancé avec une première réunion mardi, a "plutôt mal" démarré, selon Francis Casanova, délégué syndical central CGT pour RTE, qui n'a pu que constater un gouffre entre ce que réclame son syndicat et les propositions de la direction, notamment en ce qui concerne les augmentations générales de salaires.

Afin de "compenser l'inflation sur 2022/2023", la CGT, premier syndicat du groupe avec près de 40% de représentativité, réclame 6,9% d'augmentation pour tous.

La direction, contactée par l'AFP, indique avoir proposé, après cette première séance, 2,3% d'augmentation pour tous les salariés, ainsi qu'une "prime pérenne" de 2% avec un plancher de 95 euros/mois pour l'ensemble des salariés et une enveloppe de 1,84% d'augmentation pour des mesures individuelles.

Un "refus unanime des organisations syndicales"

Ces propositions ont fait l'objet, selon Francis Casanova, d'un "refus unanime des organisations syndicales". Côté CGT, "on considère qu'il n'y a que le salaire qui peut compenser réellement l'inflation".

Le climat social au sein de RTE est tendu notamment depuis le placement en garde à vue de quatre agents début octobre dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), à la suite d'une plainte de RTE.

Cette plainte contre X vise des soupçons d'interventions frauduleuses sur le réseau électrique dans le cadre de mouvements sociaux en juin et juillet. Les quatre agents sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Paris le 28 février prochain. La Fédération CGT de l'énergie avait alors dénoncé une "criminalisation du droit de grève", visant à "faire taire les revendications salariales".

Une journée de grève jeudi 24 novembre, à l'appel d'une intersyndicale, a mobilisé 40% de grévistes sur les effectifs présents, selon la CGT, la direction évoquant pour sa part un taux de 34%.

Une nouvelle réunion de négociation est prévue le 1er décembre.

N.L.C. avec AFP