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Philippe Martinez, leader de la CGT et employé chez Renault, bientôt en retraite?

Selon les informations de BFMTV, Renault a proposé à Philippe Martinez de participer à un plan de départ volontaire, le patron de la CGT ayant bientôt atteint l'âge de départ à la retraite.

Leader de la CGT depuis 2015, Philippe Martinez a fait toute sa carrière chez Renault. Contrairement à ce que nous affirmions plus tôt, le leader syndical n'a pas refusé de prendre sa retraite dans le cadre d'une rupture conventionnelle avec le groupe automobile.

Âgé de 61 ans, la figure de la lutte contre le projet du gouvernement qui soufflera ses 62 bougies au 1er avril s'est toutefois vu proposer un plan de départ volontaire, qu'il a refusé.

"Renault comme toutes les grandes entreprises de ce pays pousse [les seniors, NDLR] vers la sortie", a déploré sur RMC et BFMTV le patron de la centrale de Montreuil.

Philippe Martinez a débuté sa carrière chez Renault en 1982 en tant que technicien de la métallurgie aux usines de Boulogne Billancourt, avant d'adhérer à la CGT en 1984. Il a ensuite évolué dans l’entreprise jusqu’à en être détaché en 2008.

"Tu serais mieux dehors"

Philippe Martinez compte passer la main à la tête de la CGT en mars 2023 à Marie Buisson, numéro un de la fédération de l'Éducation, lors du prochain congrès du syndicat. Et après? Le rejet du plan de départ volontaire montre que le leader de la CGT se projette encore chez Renault. "J'ai envoyé un courrier pour reprendre le boulot comme le prévoit l'accord sur le droit syndical, et je n'ai pas de réponse. Mais je ne doute pas que ma direction va rapidement m'appeler", a-t-il indiqué sur RMC et BFMTV ce lundi.

Par ailleurs, si Philippe Martinez a bientôt atteint l'âge légal de départ à la retraite, il ne dispose pas encore de tous ses trimestres pour bénéficier d'une retraite à taux plein, a-t-il précisé, sans être en mesure de dire combien il lui en manquait.

Déjà en janvier 2023, Philippe Martinez avait dénoncé sur BFMTV les méthodes de Renault.

"Dans mon entreprise, il y a tous les ans des dizaines de salariés de plus de 57-58 ans dont je fais partie (...) à qui on dit: 'Tu serais mieux dehors'", expliquait le leader syndical.

"Ça a quoi comme conséquence: avec quoi c’est financé, ces départs? Verifions que ce n’est pas de l’argent public je n’ai pas de preuve mais ça vaut le coup de vérifier", avançait-il.

Camila Giudice avec Ariel Guez