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Assurance-chômage: le Medef va revenir dans la négociation

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef - LUDOVIC MARIN / AFP

Le patronat s'était retiré des négociations pour protester contre la volonté du gouvernement d'instaurer un système de "bonus-malus" sur les contrats courts.

Le Medef, qui avait claqué la porte lundi de la négociation sur l'assurance chômage pour protester contre les déclarations d'Emmanuel Macron sur le bonus malus, va revenir à la table des discussions, a indiqué ce jeudi soir son président Geoffroy Roux de Bézieux au Parisien.

Après les déclarations du Premier ministre Edouard Philippe mercredi sur sa "confiance" dans les partenaires sociaux pour trouver un accord, "je vais proposer à nos instances - et je ne doute pas qu'elles acceptent - de revenir dans la négociation, même si elle est difficile", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux.

Les organisations patronales avaient suspendu lundi leur participation à la négociation, fâchées par la "détermination" affichée par Emmanuel Macron lors de sa rencontre jeudi avec des citoyens dans la Drôme, à mettre en place le "bonus-malus" sur les contrats courts réclamé par les syndicats pour lutter contre la précarité. Mais le Premier ministre a affirmé mercredi que c'était aux organisations patronales et syndicales de conduire la négociation.

"Nous allons faire des propositions alternatives"

"C'est à elles qu'il revient de définir les façons, les instruments, les moyens pour faire en sorte que notre système d'indemnisation du chômage puisse être à nouveau équilibré (...), favoriser le retour à l'emploi et, en tout état de cause, favoriser la pérennité des contrats et 'désinciter' à la précarité des contrats", a-t-il insisté sans prononcer le mot "bonus-malus" honni par les organisations patronales.

Le clash de lundi avait provoqué l'annulation d'une séance de négociations ce jeudi au cours de laquelle le patronat devait présenter un texte global sur tous les points délicats, dont la lutte contre les contrats courts, la gouvernance du système et les règles d'indemnisation. Lorsqu'une nouvelle séance sera reprogrammée, "nous allons faire des propositions alternatives (au bonus-malus)", a répété Geofrroy Roux de Bézieux. L'objectif est de conclure la négociation pour le 20 février.

De son côté, le secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Jean-Eudes du Mesnil, a indiqué que son organisation considérait "favorablement les déclarations du Premier ministre" et allait "très rapidement consulter ses instances pour décider" d'un retour aux négociations.

Paul Louis avec AFP