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SNCF: Bruno Le Maire a "du mal à comprendre" l'appel à la grève lancé par la CGT

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire - CHRISTIAN HARTMANN © 2019 AFP

Bruno Le Maire a indiqué sur France Inter ne pas comprendre l'appel à la grève lancé par la CGT à la SNCF, alors que le gouvernement vient "d'éteindre 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF".

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a critiqué samedi l'appel à la grève lancé la veille par la CGT à la SNCF, disant avoir "du mal à comprendre" cette décision quand le plan de relance prévoit des "investissements massifs" dans le ferroviaire.

La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, a en effet déposé vendredi un préavis de grève dans le cadre d'une journée nationale d'actions pour l'emploi, les salaires et les retraites prévue le 17 septembre, lancée par la CGT en juillet et rejointe depuis par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse.

Ce préavis, publié sur le compte Twitter de la CGT-Cheminots, s'étend du 16 septembre à 20 heures au 18 septembre à 07h55.

"A quoi sert cette grève à la SNCF?"

"J'ai du mal à comprendre qu'on lance un appel à la grève à la SNCF alors que nous venons d'éteindre 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF et que chacun sait (...) qu'il y aura dans le plan de relance - le Premier ministre le précisera la semaine prochaine -, des investissements massifs dans le transport ferroviaire", a réagi Bruno Le Maire sur France Inter samedi.
"Je pose simplement la question: à quoi sert cette grève à la SNCF? Quels sont les objectifs? Pour quelles raisons aujourd'hui la CGT appelle-t-elle à la grève à la SNCF, et qu'est-ce que ça va améliorer?".
"Qu'est-ce que ça va améliorer pour les cheminots, alors même que le gouvernement aujourd'hui reprend la dette de la SNCF à hauteur de 35 milliards d'euros et décide d'investir massivement pour le transport ferroviaire?", a ajouté le ministre.

Le "plan de reconquête ferroviaire" annoncé fin juillet par le Premier ministre Jean Castex devrait constituer l'un des volets du plan de relance qui sera dévoilé par le gouvernement le 3 septembre.

Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a déjà indiqué que le gouvernement comptait "investir beaucoup dans les infrastructures" pour aider notamment le fret ferroviaire.

Jean-Baptiste Djebbari a aussi assuré que l'Etat aiderait "à hauteur de plusieurs milliards d'euros" la SNCF, qui a perdu près de 5 milliards de chiffre d'affaires de décembre à juin, entre la grève contre la réforme des retraites et la crise sanitaire.

P.D. avec AFP