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Simplification: Bruno Le Maire veut une administration au service du citoyen

Le patron de Bercy s'est exprimé dans le cadre des "Rencontres de la simplification" qui aboutiront en mars à un projet de loi souhaité par le président de la République Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse mardi dernier.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a expliqué mardi que son futur projet de loi de simplification visait à mettre l'administration "au service des citoyens", sur la base de "la confiance". Bruno Le Maire s'exprimait à Viry-Châtillon (Essonne) devant un parterre de chefs d'entreprises, dans le cadre des "Rencontres de la simplification", qui aboutiront en mars à un projet de loi souhaité par le président de la République Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse mardi dernier.

En pleine mobilisation des agriculteurs, l'ancien ministre de l'Agriculture s'est dit "résolument du côté des agriculteurs", entre autres chefs d'entreprises, "contre la multiplication des normes, qui frise le grotesque parfois". "Simplifier, c'est rendre de la liberté et de la confiance au citoyen", a-t-il dit, invitant à "ouvrir une dynamique qui renverse complètement le rapport entre l'administration et les administrés".

Il a pris en exemple l'aide aux entreprises pendant le Covid. "J'ai eu un choix politique lourd, donner de l'argent sous réserve d'avoir toutes les certifications et attestations de chaque entreprise, et j'y serais encore aujourd'hui; ou faire un dispositif massif et simple, faire confiance, en pensant que ceux qui demanderaient de l'argent étaient ceux qui en avaient besoin, et que si certains trichaient, je récupérerais plus tard".

"Si je n'avais pas choisi la deuxième option, je pense que des dizaines de milliers d'entreprises auraient mis la clé sous la porte et que des millions de gens seraient tombés au chômage", a-t-il dit.
Les Experts : Bruno Le Maire promet un "choc de simplification" - 06/12
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25:53

La France ne doit pas "laver plus blanc que blanc"

Bruno Le Maire s'est prononcé pour le principe du "une fois pour toutes" permettant à une entreprise des présenter des justificatifs pour une période donnée et non à chaque formalité entreprise. Ou encore pour une certification des projets automatique au bout de trois mois, même si "cela met l'administration sous pression" pour hâter sa réponse.

Il a estimé qu'en matière de transposition de directives européennes dans le droit national, la France ne devait pas "laver plus blanc que blanc" et faire au contraire "exactement ce que font ses partenaires, ni plus ni moins". Il s'est montré aussi ouvert à une élévation du seuil de 50 salariés à 100 dans les entreprises, pour l'entrée en vigueur de certaines obligations, même si cela a "un coût [financier] pour l'État".

"Pourquoi pas, si cela permet de donner de la dynamique économique au pays, on sera tous gagnants", a-t-il considéré.

TT avec AFP