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Retraite: quels sont les huit syndicats reçus à Matignon par Elisabeth Borne?

Elisabeth Borne reçoit ce matin à 10 heures les 8 syndicats de l'intersyndicale pour tenter de sortir de la crise des retraites.

Elisabeth Borne reçoit enfin ce mercredi à 10 heures les représentants de l'intersyndicale à la veille de la 11e journée de manifestations et de grèves. La Première ministre recevra la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, ainsi que Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT) Frédéric Souillot (secrétaire général de FO), Benoit Teste (secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire, FSU), Laurent Escure (secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes, UNSA), François Hommeril (président de CFE-CGC) et Cyril Chabanier (président de la CFTC).

Cette réunion est réclamée depuis plusieurs semaines par les opposants à la réforme des retraites. Si l'intersyndicale demandait d'abord à être reçue par Emmanuel Macron. le chef de l'Etat les avait renvoyés vers la Première ministre qui les a à son tour renvoyés vers le ministre du Travail... avant que la réforme ne soit adoptée via l'article 49.3.

Pour la Première ministre, cette réunion se veut être un signe d'apaisement. En face, les syndicats membres de cette intersyndicale ne l'entendent pas ainsi. Ils réclament le retrait de la réforme et ne comptent pas céder d'un iota.

"Ça peut durer cinq minutes"

Si l'exécutif refuse de parler des 64 ans, "on partira", a prévenu le leader de la CFDT, Laurent Berger qui devrait aussi réclamer une conférence sociale sur le travail et les retraites.

"Ca peut durer cinq minutes", a abondé la nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet. "Il n'y a pas d'autre sortie de crise que le retrait de cette réforme", avait-elle déclaré sur France Inter

La fermeté des position de parts et d'autres laisse penser que la réunion ne devrait pas adoucir les tensions. Cette rencontre "est déjà écrite", estime un ministre de premier plan, qui table sur une impasse.

Laurent Berger mise sur le Conseil constitutionnel en espérant que la loi sera pour "censurée". Et "s'il y a censure de points particuliers comme l'index senior, la pénibilité au travail, etc., mais pas des 64 ans, alors ça ne répondra en rien à la conflictualité sociale en cours", prévient Laurent Berger. Le Conseil constitutionnel rendra sa décision le 14 avril.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco