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Réforme des retraites: Philippe Martinez ne veut pas des élus RN dans le cortège du 19 janvier

Le secrétaire général de la CGT a fait savoir qu'il ne souhaitait pas la présence de députés ou d'autres représentants du Rassemblement national lors de la journée de grève et de manifestation du 19 janvier.

"Nous n'avons pas les mêmes valeurs." Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, invité de BFMTV ce mardi soir après la présentation de la réforme des retraites du gouvernement, a confirmé que le 19 janvier sera la première journée de grève contre le texte. Mais toutes les oppositions sont-elles les bienvenues?

"Pas les députés ou les représentants du Rassemblement national", a répondu le syndicaliste sur notre antenne.

"Je l'ai dit à plusieurs reprises, je ne suis pas le seul. Je sais que Laurent Berger est d'accord à 100% sur cette question", a poursuivi Philippe Martinez. "Nous ne considérons pas que le problème du chômage en France, c'est les étrangers, que tous les problèmes sont liés aux étrangers... Nous, au contraire, nous sommes aux côtés des travailleurs dits sans papiers pour qu'ils soient régularisés et qu'ils travaillent ici comme les autres", a également déclaré le secrétaire général de la CGT sur BFMTV.

Si le syndicaliste ne veut pas des élus ou cadres du parti d'extrême droite, il fait toutefois la distinction entre eux et leurs électeurs: "Il faut les convaincre de ne plus voter pour eux".

"Eux ne seront pas dans la rue"

Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a fait savoir ce mardi qu'il souhaitait "prendre" avec son parti "la tête de l'opposition à la réforme des retraites" lors de ses vœux à la presse.

"Peut-être que certains de nos électeurs veulent participer à ces manifestations, c'est leur choix, c'est leur droit", a-t-il ajouté.

"Eux ne seront pas dans la rue parce qu'ils considèrent que les rapports avec les syndicats ça ne sert à rien", lui a répondu Philippe Martinez sur BFMTV qui souligne l'importance des valeurs "internationalistes, humanistes (et) antiracistes" de son syndicat: "C'est même essentiel."

Hugues Garnier Journaliste BFMTV