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Réforme des retraites: le Medef ne veut pas que les entreprises soient "les dindons de la farce"

Dominique Carlac'h, vice-présidente du Medef, craint que le "nouveau pacte de la vie au travail" présenté par Élisabeth Borne ne se traduise par une "surenchère" de mesures défavorables aux entreprises.

Lors de la présentation, mercredi, de la "feuille de route" du gouvernement pour les prochains mois, Élisabeth Borne a déclaré vouloir bâtir un "nouveau pacte de la vie au travail" avec les partenaires sociaux. "Quand un gouvernement veut avancer, j'applaudis des deux mains", mais "il n'est pas question que les entreprises soient les dindons de la farce de cette réforme des retraites", a mis en garde ce jeudi matin Dominique Carlac'h, vice-présidente du Medef, sur BFM Business.

"Je ne souhaite pas qu'on aille à la surenchère vis-à-vis des entreprises qui font déjà beaucoup en matière de travail", a affirmé Dominique Carlac'h.

Sur des sujets comme l'emploi des seniors ou l'apprentissage, les entreprises "font déjà beaucoup", a assuré la candidate à la présidence du principal syndicat patronal, évoquant "des lignes rouges", et en premier lieu la productivité. "On a tous envie de parler du travail dans les entreprises, pour une question de compétitivité mais aussi pour une question d'attractivité", mais "on a un problème de productivité", a avancé Dominique Carlac'h.

Prudence sur la semaine de quatre jours

Dans ce contexte, le Medef serait-il ouvert à la semaine de quatre jours? "Tout doit être mis sur la table, il n'y a pas de sujet tabou", même si "ça ne veut pas dire qu'on accepte", a-t-elle souligné. "Ça peut se faire au cas par cas: il y a des entreprises dans lesquelles il pourra y avoir des expérimentations et ça fonctionnera, et puis il y a des entreprises dans lesquelles ce ne sera pas applicable, et ce sera peut-être même une catastrophe."

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV