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Pour Marylise Léon, le rapport du COR prouve que "cette réforme n'était pas la bonne"

Les syndicats l'avaient fait savoir: même si les mobilisations s'arrêtent, le combat contre la réforme des retraites continue. Le dernier rapport du COR qui fait état d'un déficit du système persistant malgré la réforme est ainsi l'occasion pour eux de répéter ce qu'ils n'ont cessé de marteler: "cette réforme n'était pas la bonne," affirme Marylise Léon, leader de la CFDT.

Après 14 journées de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats ont finalement décidé d'abandonner leur combat dans la rue. Marylise Léon a donc succédé à Laurent Berger à la tête du plus grand syndicat de France dans un contexte plus calme... Mais la saga des retraites est pleine de rebondissements dont le dernier est signé par le COR.

D'après le dernier rapport du conseil d'orientation des retraites, le déficit du système sera "durable" malgré une réforme adoptée au forceps par le gouvernement qui l'a fermement poussé au nom de l'équilibre financier de son système. Pour Marylise Léon, c'est une preuve de plus que ce texte est inadéquat en plus d'être injuste.

"Cette réforme n'était pas la bonne"

Le rapport du COR "il dit que cette réforme n'était pas la bonne, [...] elle est injuste et en plus elle ne règle pas la question du financement" affirme Marylise Léon sur France Inter.

"J'ai entendu des députés Renaissance m'expliquer qu'avec cette réforme qui a été menée on aurait plus besoin de réforme jusqu'en 2050," tacle-t-elle.

La CGT a également commenté dans un communiqué dont le titre ne laisse pas de doute: "Le rapport du COR confirme les mensonges sur la réforme des retraites".

Pour la centrale dirigée par Sophie Binet, les conclusions du COR démontrent que "le problème vient de l'assèchement des ressources" tandis que "le système de dépenses est parfaitement sous contrôle." "Imaginons une autre réforme", dit Marylise Léon sur France Inter.

Du côté de Bercy, on interroge la fiabilité du rapport

"Vous voyez bien que ses évaluations changent tous les six mois", a cinglé Bruno Le Maire dès mardi qui a dit prendre ces prévisions avec "beaucoup de prudence".

Le dernier rapport du COR ne contient en fait plus que quatre scénarios, et ce sont les plus pessimistes au grand dam des partisans de la réforme. Le député Nicolas Turquois, qui en fait partie, s'est ainsi ému mardi de "ce renversement d'analyse quasi complet". Au nom de son groupe Modem qui "pense qu'une réflexion doit être menée sur le fonctionnement, ou le dysfonctionnement, du COR".

Olivia Bugault avec AFP