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Plan aéronautique: 300 millions pour les missions de sécurité et de sûreté des aéroports

L'Etat vient en aide aux aéroports pour assurer les dépenses liées à la sécurité

L'Etat vient en aide aux aéroports pour assurer les dépenses liées à la sécurité - KENZO TRIBOUILLARD - AFP

L'État va avancer 300 millions d'euros aux aéroports afin de prendre en charge leurs dépenses liées à la sécurité et à la sûreté, dans la continuité du plan de soutien à la filière aéronautique.

"Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative, l'État va mettre en place 300 millions d'euros d'avances afin de prendre en charge les dépenses régaliennes des aéroports et ainsi éviter tout impact au sortir de la crise du Covid-19 pour les compagnies aériennes", indique le ministère des Transports dans un communiqué.

Le 25 mai, l'Union des aéroports français (UAF) avait demandé l'aide de l'Etat pour garantir leur "pérennité" financière, notamment en assumant "sur son budget le coût du déficit de financement 2020 des missions régaliennes de sûreté et sécurité aéroportuaires (estimé aujourd'hui à 500 millions d'euros)".

Le ministère a par ailleurs souligné vendredi que les entreprises de transport aérien de passagers, "quelle que soit leur taille", pourront continuer à bénéficier d'une prise en charge à 100% de l'indemnité d'activité partielle pour les heures non travaillées jusqu'en septembre.

15 milliards d'euros d'aides pour Air France et les industriels

Au lendemain de l'annonce du plan de soutien gouvernemental à l'aéronautique, qui prévoit 15 milliards d'euros d'aides pour Air France et les industriels, le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara), qui regroupe plus de la moitié des compagnies aériennes françaises, notamment spécialisées sur l'Outre-mer, avait estimé que ce plan laissait de côté "tout un pan du secteur".

Le soutien de l'Etat à Air France risque d'"accélérer le mouvement de disparition des compagnies aériennes françaises déjà sévèrement attaquées par une concurrence étrangère qui bénéficie d'un environnement social et fiscal bien moins contraignant", avait regretté mercredi le Scara, en estimant que le plan était susceptible d'"accélérer la perte d'emplois qualifiés en France dans toute une branche industrielle".

Vendredi soir, le ministère a précisé que les compagnies aériennes de moins de 250 salariés "bénéficieront d'une exonération de cotisations patronales acquittées ou reportées durant les mois de mars à juin 2020 (au titre des périodes d'emploi de février à mai)" et qu'"en outre, une aide au paiement des cotisations et contributions sociales égale à 20% de la masse salariale bénéficiant de l'exonération sera mise en place".

En lançant ce plan mardi, l'Etat a apporté son soutien à un secteur stratégique qui représente 300.000 emplois directs et indirects et une balance commerciale positive de 34 milliards d'euros, après l'avoir déjà fait pour le tourisme et pour l'automobile. Ces deux secteurs ont bénéficié respectivement d'un plan d'aide de 18 milliards et 8 milliards d'euros.

S. Se avec AFP