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Négociations sur les prix: la fédération de la grande distribution condamne l'attitude de certains grands industriels

Au micro de BFM Business, Jacques Creyssel, directeur général de la Fédération du commerce et de la distribution, a vivement attaqué l'avidité de "certains grands groupes" qui chercheraient à faire de la marge à tout prix.

Alors que se profile une augmentation de 10% des prix payés par les distributeurs aux agro-industriels et que les négociations entre les deux secteurs arrivent bientôt à leurs fins, certains grands groupes refusent toujours de rogner sur leur marge, a dit Jacques Creyssel, au micro de BFM Business.

"On a encore des difficultés sur un nombre limité de grands groupes," a dit Jacques Creyssel.

Bras de fer entre géants de l'alimentaire et distributeurs

Selon le directeur de la fédération, certaines multinationales considèrent que leurs produits sont indispensables en grande surface et refusent donc de négocier les augmentations de prix qu'ils proposent. D'autant plus qu'ils chercheraient à tout prix à augmenter leur marge, ajoute-t-il.

Les hausses demandées par ces entreprises sont "totalement injustifiées" et manque de "transparence," selon Jacques Creyssel.

"Pour un même produit, très souvent les PME avec lesquelles on a conclu nous ont proposé des hausses qui étaient inférieures de 50%," a dit Jacques Creyssel.

Les grands industriels ont présenté des hausses qui peuvent atteindre 20%, dit-il. Plus tôt dans la journée, sur Franceinfo, il citait Nestlé, Coca, Unilever et Procter&Gamble.

"C'est extrêmement compliqué de dire non à Coca, bien évidemment," dit Jacques Creyssel.

Les tensions entre distributeurs et industriels ne semblent pas s'être apaisées en cette fin de journée alors que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis mardi après-midi de nouvelles "mesures" pour contenir "l'inflation alimentaire."

O.B.