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NDDL: l'État fera "tout" pour que l'indemnisation de Vinci "coûte le moins cher au contribuable"

"Comme il s'agit d'argent public on va tout faire pour que ça coûte le moins cher au contribuable", a dit Christophe Castaner.

"Comme il s'agit d'argent public on va tout faire pour que ça coûte le moins cher au contribuable", a dit Christophe Castaner. - Ludovic Marin - AFP

Christophe Castaner (LREM) a indiqué ce jeudi que le gouvernement allait tout faire pour que les indemnisations de Vinci après l'abandon de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes coûtent le moins possible au contribuable.

Christophe Castaner, le secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, a assuré jeudi que "tout" allait être fait pour que l'indemnisation du groupe Vinci, qui devait construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, "coûte le moins cher au contribuable".

"Comme il s'agit d'argent public on va tout faire pour que effectivement l'indemnisation corresponde aux engagements financiers de Vinci, et c'est légitime, mais que ça coûte le moins cher au contribuable", a-t-il indiqué sur Europe 1.

Une somme inférieure à 350 millions d'euros

Interrogé sur une éventuelle compensation pour Vinci, Christophe Castaner a confirmé qu'il y aurait "des discussions". "On va ouvrir la discussion immédiatement, elle s'est faite dès hier, on va discuter avec le groupe Vinci".

"Je rappelle que dans le contrat il y a la possibilité que le contrat soit rompu pour des causes exceptionnelles, on peut considérer que nous sommes dans ces causes-là, il y aura des discussions", a-t-il insisté.

Les rapporteurs de la médiation avaient estimé qu'un abandon du projet pourrait contraindre l'État à indemniser Vinci jusqu'à 350 millions d'euros. Christophe Castaner s'est dit "intimement convaincu" que cette somme sera inférieure.

Sur France Inter, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a indiqué que ce chiffre de 350 millions était "erroné". "La discussion va s'engager avec Vinci", a-t-il de nouveau affirmé, comme il l'avait déjà fait mercredi.

"Les zadistes n'ont pas gagné"

"L'État saura défendre ses intérêts comme il le fait toujours". "Le patron de Vinci a dit hier qu'il était à la disposition du gouvernement et la ministre des Transports va le rencontrer très rapidement pour pouvoir engager cette discussion", a ajouté Benjamin Griveaux.

Christophe Castaner a par ailleurs souligné que "les zadistes" n'avaient "pas gagné" à Notre-Dame-des-Landes, rappelant que "deux décisions" avaient été prises par le gouvernement, celle de renoncer à la construction d'un nouvel aéroport et d'évacuer la Zad. "Il y a eu hier deux décisions, la première était d'abandonner ce projet qui était daté, qui était dépassé", a déclaré Christophe Castaner sur Europe 1. "Et la deuxième décision qui a été prise hier, c'est l'évacuation de la Zad et donc il y aura l'évacuation de la Zad, les zadistes n'ont pas gagné".

"On aurait pu prendre une décision militaire, une décision d'autorité politique pour montrer que 'oui on a de l'autorité, donc on évacue immédiatement'", mais "ce qui compte c'est le fond", a développé le secrétaire d'État en charge des Relations avec le Parlement. "Cet aéroport état-il bon? Il n'était pas bon pour la France et y compris pour le territoire".

N.G. avec AFP