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USA: une enveloppe de 1,9 milliard de dollars pour aider les opérateurs à se débarrasser de Huawei

L'administration américaine poursuit son combat contre les équipementiers télécoms chinois.

La nouvelle administration Biden n'est pas plus tendre que celle de Donald Trump envers les équipementiers télécoms chinois, principalement Huawei accusé d'espionnage.

Après avoir asséché son accès aux composants américains et aux services de Google (provoquant sa chute dans le marché des smartphones), les Etats-Unis entendent désormais accélérer le nettoyage des réseaux. Rappelons que Huawei est un des principaux fournisseurs mondiaux d'équipements 4G et 5G.

La FCC, le régulateur des télécoms, va ainsi mettre à disposition des opérateurs du pays une enveloppe de 1,9 milliard de dollars pour accompagner la transition afin qu'elle se fasse sans heurts.

"Elimination des équipements Huawei"

Cette aide sera destinée en priorité aux opérateurs régionaux d'au moins 10 millions de clients qui n'auraient pas les ressources nécessaires pour mettre en place rapidement cette migration. Ecoles, administrations et hôpitaux pourront également prétendre à ces aides si leurs réseaux mobiles privés sont made in China.

"Le programme remboursera les fournisseurs éligibles de services de communications pour les coûts raisonnablement engagés pour le retrait, le remplacement et l'élimination de leurs équipements et services Huawei et ZTE obtenus au plus tard le 30 juin 2020", explique la FCC.

Cette annonce devrait particulièrement intéresser les opérateurs télécoms français qui ont été invités par le gouvernement (à travers une loi et un décret) à réduire l'empreinte 5G de Huawei sur le territoire.

En France, les demandes de dédommagement ont été rejetées

Problème, ces dispositifs législatifs sont arrivés des mois après les premiers déploiements 5G en France, notamment chez des opérateurs qui sont des clients traditionnels du géant chinois, à savoir Bouygues Telecom et SFR (propriété du groupe Altice, tout comme BFM Business).

Ces opérateurs exigent donc d'être dédommagés par l'Etat pour les équipements qu'ils devront retirer et remplacer. Une demande rejetée par le gouvernement et par le Conseil constitutionnel.

Selon les sages du Palais Royal, "de telles charges résulteraient des seuls choix de matériels et de fournisseurs initialement effectués par les opérateurs, lesquels ne sont pas imputables à l'État".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business