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Une récente étude classe Paris en tête des villes touristiques "les plus puissantes" au monde

Le nouvel indicateur du World Travel and Tourism Council (WTTC), un organisme britannique à but non-lucratif et spécialisé dans le secteur du voyage, met notamment en avant les investissements consentis par la capitale française en vue des Jeux olympiques 2024.

Ce n'est pas vraiment une surprise car Paris figure chaque année parmi les plus villes les plus fréquentées par les touristes à travers le monde. Mais l'organisme britannique spécialisé dans le secteur du voyage World Travel & Tourisme Council (WTTC) ne s'est pas uniquement basé sur ce chiffre de la fréquentation annuelle pour placer la capitale française en tête des villes touristiques les "plus puissantes" au monde. Le nouvel indice du WTTC prend également en considération les sommes d'argent dépensées par ces touristes sur place que ce soit en chambres d'hôtel ou en billets de musée. Pour la cité parisienne, ces recettes touristiques s'élèvent à plus de 35 milliards de dollars, un montant sans égal.

Surtout, il tient compte des investissements des différentes échelles de décideurs politiques que ce soit au niveau local ou national. Et à moins de deux ans des Jeux olympiques 2024, c'est ce facteur qui fait la différence entre Paris et les autres métropoles touristiques. Malgré un nombre de nouvelles installations sportives construites volontairement faible, la capitale effectue d'importants investissements en matière d'infrastructures ou encore de sécurité afin de se préparer à accueillir le monde.

Les Etats-Unis et la Chine squattent le top 10

Juste derrière Paris, la place de dauphin est occupée par Pékin. D'ailleurs, deux autres villes chinoises sont présentes dans le top 10, à savoir Shanghaï (4ème) et Guanzhou (10ème), signe de la montée en puissance de l'Empire du milieu qui investit massivement pour renforcer son attractivité. Selon le WTTC, les premières places de son indice seront tenues par des villes chinoises d'ici une décennie. Plusieurs villes touristiques du géant asiatique enregistrent d'importantes progressions dans le classement. C'est le cas de la station balnéaire de Sanya, une île dans le sud du pays, ou de Macao, ville plus notoire. L'ancienne concession portugaise a plusieurs avantages à son actif comme la possibilité de s'y rendre sans visa ou encore les jeux d'argent légaux qui y sont rois.

"Les grandes villes comme Londres, Paris et New York resteront des puissances mondiales, mais au cours des prochaines années, Pékin, Shanghai et Macao grimperont dans la liste des principales destinations urbaines", explique Julia Simpson, présidente et directrice générale du WTTC, dans un communiqué.

Les Etats-Unis sont l'autre pays qui place trois de ses villes dans le top 10 de l'indice du WTTC. Orlando complète ainsi le podium avec des recettes qui se sont chiffrées à 31 milliards de dollars l'année dernière grâce évidemment à ses célèbres parcs d'attraction. Las Vegas figure dans le top 5 et bénéficie de son aura internationale de ville nocturne où les jeux d'argent ont grandement contribué aux 23 milliards de dollars générés en 2022. La ville des péchés est suivie de New-York, la mégalopole par excellence dont l'influence ne faiblit pas que ce soit en matière artistique ou gastronomique.

Les recettes ne font pas tout

Plusieurs exemples prouvent que l'aspect pécunier ne suffit pas à considérer une ville touristique comme puissante. Alors que trois grandes métropoles, Tokyo, Mexico et Londres, terminent ce top 10, d'autres villes majeures ont un rang relativement décevant au vu de leur historique ou de leur récente exposition médiatique. C'est le cas des perles du Moyen-Orient comme Dubaï et Doha, capitale du pays hôte de la dernière Coupe du monde de football, dont le seul véritable point fort est les importantes recettes touristiques.

Des déceptions existent aussi sur le vieux continent avec Amsterdam et Barcelone qui, comme Singapour d'ailleurs, ne figurent pas dans la liste du WTTC malgré là aussi des dépenses conséquentes effectuées par les touritstes sur place.

Timothée Talbi