Taxation des GAFA: les États-Unis veulent un accord mondial
Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, espère trouver avec la France un accord global d'ici la fin de l'année à l'OCDE, sur la taxation des géants du numérique et a soutenu l'initiative française d'un impôt minimum sur les sociétés.
"Nous espérons pouvoir régler ce problème ensemble cette année", a déclaré mercredi le responsable américain, interrogé sur la taxation des géants du numérique lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue français Bruno Le Maire.
De passage à Paris, Steven Muchin a répété qu'il n'était pas favorable au projet français de taxation des géants du numérique sur leurs chiffres d'affaires, qui devrait être présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres. Il s'est toutefois "réjoui de l'intention française de l'abroger si un accord mondial était trouvé au sein de l'OCDE".
La France donne sa chance à l'OCDE
Les États-Unis et la France ont "tous deux donné des instructions à leurs équipes à l'OCDE pour essayer de régler ce problème cette année", a ajouté le secrétaire au Trésor. Pour sa part, Bruno Le Maire a rappelé que la France appliquerait sa propre taxe, mais il a donné sa chance à l'OCDE, institution qui ne parvient pas, depuis des années, à mettre ses membres d'accord sur la taxation des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon).
"Nous estimons qu'il faut parvenir le plus rapidement possible au niveau de l'OCDE à une solution globale, multilatérale qui serait, évidemment, la meilleure des solutions", a reconnu le ministre français.
Taxe minimale sur les sociétés
Bruno Le Maire a d'ailleurs reçu de Steven Mnuchin un soutien sans équivoque à sa proposition d'impôt minimal et international sur les sociétés, dont il a fait la priorité de sa présidence cette année du G7 Finances. "Nous soutenons absolument cette taxe minimale", a assuré le responsable américain. "Un dispositif d'imposition minimale au niveau du G7 est la meilleure façon d'accélérer les travaux sur ce sujet", a renchéri Bruno Le Maire.