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Paradis fiscaux: les Emirats "regrettent" la décision de l'UE

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- - Guisepppe cacace- AFP

Mardi, les 28 Etats membres de l'UE ont élargi leur liste noire des paradis fiscaux, en y incluant les Emirats arabes unis. Abou Dhabi affirme avoir pourtant coopéré pour satisfaire les exigences de l'Europe et continuer à oeuvrer pour adapter leur cadre législatif.

Le gouvernement des Emirats arabes unis a "regretté" la décision de l'Union européenne de l'inscrire sur une liste de pays peu coopératifs en matière de fiscalité, affirmant au contraire oeuvrer progressivement pour se conformer aux exigences de l'UE.

"Cette inclusion a été faite en dépit de l'étroite coopération des (Emirats) avec l'UE sur cette question et des efforts en cours pour satisfaire toutes les exigences de l'UE", affirme une déclaration relayée tard mardi soir à Abou Dhabi par l'agence officielle WAM. Mardi, les Etats membres de l'UE ont élargi leur liste noire des paradis fiscaux pour la porter de 5 à 15 pays en y incluant les Emirats arabes unis.

Un calendrier de mesures

Selon Abou Dhabi, "les Emirats arabes unis demeurent fermement attachés à leur politique de longue date consistant à respecter les normes internationales les plus élevées en matière de fiscalité, y compris les exigences de l'OCDE, et continueront à actualiser leur cadre législatif national à cet égard".

"Dans le cadre de cet engagement", poursuit le gouvernement, les Emirats ont communiqué à l'UE "un calendrier détaillé des mesures qu'ils mettent actuellement en oeuvre, conformément à leur processus juridique souverain et à leurs exigences constitutionnelles".

Dressée pour la première fois par les Européens en décembre 2017 à la suite de plusieurs scandales, dont les Panama Papers et LuxLeaks, la liste a pour objectif de lutter contre l'évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes. Trois pays, sortis l'an dernier de la liste après des promesses de bonne conduite, se sont retrouvés à nouveau épinglés pour mauvais comportement: la Barbade, les îles Marshall et les Emirats.

Le retour de ce pays du Golfe sur la "blacklist" a toutefois posé quelques problèmes, l'Italie ayant rechigné à mettre à l'index cet important partenaire économique. 

Coralie Cathelinais avec AFP