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Négociations commerciales: pas d'accord avant que Donald Trump ne rencontre Xi Jinping

Le président des États-Unis, Donald Trump.

Le président des États-Unis, Donald Trump. - Alex Edelman - AFP

Des négociateurs chinois et américains travaillent jusqu'à ce jeudi soir à un accord entre les deux pays pour mettre fin à la guerre commerciale. Donald Trump a prévenu qu'aucun accord final ne sera conclu avant une rencontre "dans un futur proche" avec son homologue chinois.

Depuis mercredi, des représentants chinois et américains ont entamé, pour deux jours, des sessions de négociations pour tenter de trouver une issue à la guerre commerciale. Dans un tweet, Donald Trump a indiqué ce jeudi que les réunions "se passent bien", dans un "bon esprit". "La Chine ne veut pas d'une hausse des tarifs", écrit-il, indiquant que Pékin serait bien conscient qu'il vaut mieux "conclure un accord". 

À la fin de ces pourparlers, le président des États-Unis doit recevoir ce jeudi le vice-premier ministre et négociateur en chef chinois Liu He. Pour autant, aucune décision ne sera prise dans l'immédiat. "Aucun accord final ne sera conclu tant que mon ami le président Xi et moi-même nous ne nous serons pas rencontrés dans un futur proche", prévient Donald Trump avant de poursuivre:

"Les représentants chinois et moi-même essayons de faire un accord complet, en ne laissant RIEN sur la table qui ne soit pas résolu. Tous les nombreux problèmes sont en train d'être discutés et seront, espérons-le, résolus", avant la date limite du 1er mars. Au G20 fin novembre, les présidents américain et chinois ont décidé d'une trêve de 90 jours, le temps de trouver un accord pour des échanges commerciaux plus équilibrés entre les deux pays. Passé ce délai, si aucun accord n'est trouvé, Washington fera passer de 10% à 25% la taxe sur les 200 milliards de dollars d'importations de produits chinois. "Tout le monde travaille dur pour finir [les négociations] avant cette date" du 1er mars, assure Donald Trump.

Vol de technologie et transfert forcé

Les négociations de cette semaine ont débuté dans un contexte tendu. Mardi, les États-Unis ont lancé des poursuites judiciaires contre le géant chinois Huawei, l'accusant de vol de technologie et de non-respect des sanctions américaines contre l'Iran. Par ailleurs, la directrice financière de Huawei est toujours détenue au Canada et les États-Unis ont fait une demande d'extradition.

D'une manière générale, Washington accuse la Chine de vol de technologie et d'appliquer des transferts de technologie forcés aux entreprises américaines.

Le gouvernement chinois a commencé à lâcher du leste en dévoilant un projet de loi facilitant les investissements étrangers. Le texte mettrait sur un quasi-pied d'égalité les sociétés étrangères et chinoises, et desserrait les contraintes pour l'accès aux marchés locaux.

Côté américain, Donald Trump, déterminé à obtenir le financement de la construction du mur sur la frontière mexicaine, s'est englué dans le shutdown. Avancer sur le dossier du commerce lui permettrait d'afficher un point positif, alors que la campagne présidentielle de 2020 approche.

Jean-Christophe Catalon