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L'ex-patron de Starbucks veut défier Trump à la présidentielle américaine

Howard Schultz a grandi à New York puis et fait fortune en bâtissant l'empire de la chaîne de cafés Starbucks.

Howard Schultz a grandi à New York puis et fait fortune en bâtissant l'empire de la chaîne de cafés Starbucks. - Miguel Medina-AFP

Le milliardaire américain Howard Schultz, ancien patron de Starbucks, "envisage sérieusement" de se présenter en candidat indépendant en 2020 à l'élection présidentielle aux États-Unis pour défier l'actuel président républicain Donald Trump.

"J'envisage sérieusement de me présenter à la présidentielle", a déclaré Howard Schultz, âgé de 65 ans, dimanche soir dans l'émission télévisée "60 minutes" sur la chaîne américaine CBS. Se présentant comme "un démocrate de toujours", l'ancien patron de Starbucks a précisé qu'il se présenterait "en tant que centriste indépendant hors du système bipartisan".

Howard Schultz a grandi dans un quartier populaire de New York puis a fait fortune dans les années 1980 en bâtissant l'empire de la chaîne de cafés Starbucks. En 2016, il quitte ses fonctions opérationnelles chez Starbucks dont il est devenu président honorifique en 2018. Il en reste le principal actionnaire, avec 33 millions d'actions en sa possession.

"Nous vivons une période des plus incertaines", a-t-il poursuivi sur CBS. Pour lui, Donald Trump "n'est pas qualifié pour être président" et, en outre, républicains et démocrates "ne font jamais ce qui est nécessaire pour le peuple américain et se consacrent, chaque jour, à une politique revancharde".

Son éventuelle candidature ferait-elle le jeu de Trump?

Les deux partis sont responsables du gonflement à 21.500 milliards de dollars de la dette souveraine du pays, a-t-il estimé, "un exemple dangereux" d'"échec envers leur responsabilité constitutionnelle".

Howard Schultz a écarté les craintes de voir sa candidature favoriser une division du vote d'opposition et déboucher sur une réélection de Donald Trump. "Je veux voir le peuple américain gagner. Je veux que l'Amérique gagne", a-t-il assuré.

Dans la vie politique américaine, les candidats se présentant hors des deux grandes formations à l'élection présidentielle, malgré les difficultés qu'ils doivent surmonter, sont souvent accusés de faire perdre le camp dont ils sont pourtant le plus proches.

Frédéric Bergé avec AFP