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Brexit: les négociations entrent "dans leur phase finale"

Dominic Raab, le négociateur britannique, en compagnie de son homologue européen Michel Barnier.

Dominic Raab, le négociateur britannique, en compagnie de son homologue européen Michel Barnier. - John Thys - AFP

Londres et Bruxelles vont désormais négocier "en continu", a fait savoir Michel Barnier. Un accord devra être trouvé avant le mois de novembre.

L'UE et le Royaume-Uni vont désormais négocier "en continu" alors que les négociations sur l'accord de retrait entrent dans leur dernière phase en vue d'un départ des Britanniques de l'Union en mars 2019, a déclaré mardi le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier.

"Les négociations entrent maintenant dans leur phase finale. Nous avons convenu que l'UE et le Royaume-Uni allaient désormais négocier en continu", a-t-il annoncé lors d'une conférence conjointe avec son homologue britannique Dominic Raab à Bruxelles.

Dominic Raab, qui a remplacé en juillet David Davis, parti sur fond de dissensions au sein du gouvernement de Theresa May, a assuré de "l'engagement renouvelé" de son pays dans ces discussions.

Les négociations entre Bruxelles et Londres s'enlisent alors que les deux parties espèrent boucler un accord à l'automne. Plusieurs membres du gouvernement britannique ont brandi la menace d'un départ sans accord au cours de l'été et les deux camps ont indiqué se préparer à toute éventualité.

Barnier vise un accord en octobre

Avec une date prévue du Brexit fin mars 2019, toute décision définitive sur l'accord de retrait et l'accord politique sur la nature de la future relation doit intervenir "bien avant la fin de l'année" afin de laisser le temps aux parlements de ratifier les textes.

"Ca peut être début novembre mais ça ne peut pas être beaucoup plus tard", a calculé Michel Barnier. "Si nous avons cette ambition, ce pragmatisme, cette énergie des deux côtés, je suis sûr que nous pouvons avoir un accord en octobre", a avancé de son côté Dominic Raab.

Michel Barnier a répété qu'il travaillait "pour organiser un retrait ordonné" mais s'est agacé des menaces lancées côté britannique. "J'entends beaucoup le débat au Royaume-Uni sur le 'no deal', je vois même se développer de manière un peu accentué ce 'blame game' (jeu de reproches) contre l'Union européenne" en cas d'absence d'accord, a-t-il noté. "L'Union européenne ne se laissera pas impressionnée", a-t-il lancé.

Mardi, le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt avait ainsi estimé qu'un "Brexit chaotique sans accord" serait "une des plus grandes menaces pour l'unité européenne". Selon lui, le Royaume-Uni s'en sortirait mais l'UE serait en revanche durablement affectée.

Y.D. avec AFP