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Mon Petit Gazon joue désormais dans la cour des grands

Mon Petit Gazon compte désormais 500.000 joueurs actifs.

Mon Petit Gazon compte désormais 500.000 joueurs actifs. - MPG

Le roi du fantasy football n’en finit plus de recruter de nouveaux joueurs, alors que la Coupe du monde l’a fait entrer dans une autre dimension.

Les nostalgiques de la Coupe du monde y auront trouvé un peu de réconfort: le 10 août dernier, la Ligue 1 est venue combler le vide laissé par le sacre des Bleus. Une nouvelle également synonyme de reprise pour Mon Petit Gazon, leader incontesté du fantasy football en France. A l’aube de sa 7ème saison, force est de constater que le jeu, devenu une véritable référence parmi les amateurs de ballon rond, a réellement changé de dimension.

Qu’il semble loin le temps où ses trois fondateurs s’entassaient dans une cuisine après leur travail, où L’Équipe les menaçait de poursuites pour avoir utilisé les notes du journal, et où le nombre de joueurs ne dépassait pas le millier. De leurs bureaux parisiens - un duplex en plein cœur de la capitale -, ils négocient désormais des partenariats avec le quotidien sportif, comme avec l’équipementier Puma. Et les relations parfois tumultueuses avec la Ligue professionnelle de football sont maintenant au beau fixe.

800.000 joueurs pour Mon Petit Prono

Il faut dire que la situation a quelque peu évolué: l’an passé, MPG comptait environ 500.000 joueurs actifs, un chiffre susceptible d’augmenter significativement cette saison.

Lancé peu avant la Coupe du monde, le site de pronostics Mon Petit Prono a en effet attiré quelque 800.000 joueurs, dont seuls 300.000 étaient déjà inscrits à Mon Petit Gazon. Reste donc 500.000 personnes à convertir. "Si on arrive à en séduire 15%, ce sera déjà bien", indique Martin Jaglin, l’un des trois cofondateurs de MPG. Les premiers signaux sont d’ailleurs positifs. "Par rapport à l’an dernier, deux fois plus de joueurs ont commencé à jouer au mois d’août", observe-t-il, alors que beaucoup d’entre eux attendent traditionnellement la fin du marché des transferts pour débuter.

Mutation du modèle économique

Du côté de MPG, l’heure est aussi à la monétisation de cette audience en constante hausse. Plusieurs options payantes ont ainsi été ajoutées selon la logique du "freemium" (une base gratuite et des fonctionnalités payantes).

Bonus en tous genres, possibilité de voir l’évolution des notes en direct (pour les plus impatients), transferts permanents…Tout a été pensé pour que le modèle économique, qui reposait jusqu’alors pour deux tiers sur la publicité et un tiers sur le freemium, s’inverse. "L’idée, c’est et ce sera toujours d’ajouter des options, jamais de rendre payant une option déjà existante", assure Martin Jaglin.

Les efforts fournis l’an dernier ont en tout cas porté leurs fruits: le chiffre d’affaires a été multiplié par trois par rapport à l’an dernier, et se situe dans une fourchette allant "de 500.000 à un million d’euros".

Largement rentable, MPG ne manque pas de projets : en plus de l’Angleterre, cap sera bientôt mis sur l’Espagne, où le phénomène tentera de s’exporter.