Le FMI exhorte l'Europe à mettre l’accent sur la croissance

Les réformes doivent s'accélérer, dit le Fonds monétaire international depuis Tokyo, où se tient le sommet Banque mondiale-FMI. Il appelle à engager des politiques budgétaires de croissance au plus vite.

Le changement de discours du Fonds monétaire international est de plus en plus flagrant à Tokyo, ou se tient la conférence annuelle Banque Mondiale-FMI. Alors que ses émissaires, au sein de la Troïka, incitent les pays européens sous perfusion d'aide internationale à toujours plus de rigueur, l’institution affirme ce 13 octobre que "la politique budgétaire doit favoriser la croissance autant que possible". En particulier celle des pays riches, a jugé samedi le comité financier et monétaire du FMI, e comité financier et monétaire, l’instance chargée de définir les grandes orientations politiques du Fonds.

Dissensions avec l'Allemagne

La veille, la directrice générale du Fonds Christine Lagarde avait appelé à octroyer un délai supplémentaire à la Grèce pour mettre en œuvre ses réformes. Ce à quoi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s’est immédiatement opposé. 

L'institution a également formulé des prévisions de croissance très pessimistes pour la zone euro, Allemagne compris. De quoi agacer le bon élève de l'Union.

Les dissensions entre le Fonds et Berlin, le premier stigmatisant les dangers de la rigueur, le second appelant à une réduction rapide des déficits en Europe, sont de plus en plus palpables.

Sur l’Union européenne justement, le FMI reconnaît que des mesures significatives ont été annoncées pour enrayer la crise, particulièrement en Europe, mais leur "mise en œuvre effective et sans délai est vitale pour reconstruire la confiance", a ajouté l'instance. 

Nina Godart et avec Agences