BFM Business
Economie et Social

Le déficit de la Sécurité Sociale revu à la hausse, à 49 milliards d'euros pour 2020

La sécurité sociale emploie 170.000 personnes

La sécurité sociale emploie 170.000 personnes - Marion Bérard-AFP

La seconde vague épidémique contraint le gouvernement à revoir le déficit de la Sécurité sociale à 49 milliards d'euros cette année, contre 44,4 milliards prévus en octobre.

Le déficit de la Sécurité sociale, une nouvelle fois plombé par le Covid-19, a été revu à la hausse et devrait atteindre 49 milliards d'euros en 2020, contre 44,4 milliards d'euros prévus en octobre, a annoncé ce lundi le gouvernement.

"Nous avons déposé avec Olivier Veran un amendement au PLFSS revoyant le déficit de la Sécu pour 2020 à -49 MdEUR, pour tirer les conséquences de l'impact de la seconde vague de COVID19", a tweeté le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt.

1,6 milliard d'euros de recettes en moins au dernier trimestre

Après l'Assemblée nationale, le Sénat se penche cette semaine sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), présenté fin septembre par le gouvernement. Le "trou" de la Sécu avait alors été évalué à 44,4 milliards d'euros pour l'année 2020. Chiffré en juin à 52 milliards, il avait été revu à la baisse grâce à une récession alors moins profonde que redouté. Mais depuis, la deuxième vague s'est installée sur le pays et le reconfinement a été décrété.

"C'est 2,4 milliards d'euros de plus que la dernière prévision, pour tenir compte de la perte de recettes de 1,6 milliard d'euros au dernier trimestre, et des surcoûts sanitaires de 800 millions d'euros. Cela reste un peu moins que les 52 MdEUR que nous avions envisagés au plus fort de la première vague", a ajouté Olivier Dussopt.

Depuis l'arrivée du Covid-19 en France, le retour à l'équilibre du budget de la Sécu a été relégué au statut d'objectif de "la vie d'avant" pour deux raisons: les dépenses de santé ont, en toute logique, explosé et les ressources de la Sécurité sociale, pour une large part composées des cotisations sociales, ont été largement affectées par la forte hausse du chômage et le maintien au chômage partiel de nombreux salariés.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis avec AFP Journaliste BFM Eco