La Sicile au bord de la faillite?
Le président du Conseil des ministres italiens, Mario Monti, a eu la tête du gouverneur de la Sicile, Raffaele Lombardo. Ce dernier a promis de présenter sa démission ce mardi 31 juillet.
La raison de son départ? Son nom est régulièrement évoqué dans plusieurs scandales. Il est accusé de clientélisme et de collusion avec la mafia. Et quand on l'interroge sur la possibilité d'une faillite de sa région, il rétorque que c'est "un grand bobard" et que la Sicile a "des comptes solides".
Ce n’est manifestement pas l’avis de Mario Monti, qui s’inquiète vivement de l’état catastrophique des finances publiques de cette région autonome. A tel point que la Sicile est surnommée "la Grèce italienne" par la presse transalpine.
Il faut dire que la région est dépensière: son déficit dépasse actuellement les 5 milliards d’euros. Au sein de l’administration, près d’un employé sur six serait payé plus de 120 000 euros par an, selon la Cour des comptes italienne. Des milliers de consultants seraient affectés à des tâches fantômes.
Le gouvernement prévoit un plan de réduction du déficit
Et la Sicile a des rentrées fiscales qui restent floues. L'agence de notation Standard & Poor's a suspendu la semaine dernière la notation de la région, invoquant un "manque d'informations suffisantes pour maintenir une surveillance adéquate".
Pour Mario Monti, la situation n’est plus tenable. Le président du Conseil a exigé un plan de réduction du déficit sicilien, faute de quoi les transferts de fonds de l'Etat à la région seraient stoppés.